Gaz hilarant, pas vraiment drôle…
06 février 2020
Dmitry Kalinovsky/Shutterstock.com
Entre janvier et novembre 2019, huit cas d’atteintes neurologiques graves liés à l’utilisation du protoxyde d’azote ont été signalés dans les Hauts de Seine. Derrière ce terme se cache un produit au nom sympathique mais aux conséquences néfastes : le gaz hilarant.
Le protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant, est un gaz d’usage courant stocké dans des cartouches pour siphon à chantilly ou encore dans des aérosols d’air sec. Il possède des propriétés euphorisantes et donc est souvent détourné de son usage initial afin d’être inhalé. En fait, les consommateurs ouvrent les cartouches et vident le contenu dans des ballons de baudruche qu’ils inhalent.
Mais en novembre dernier, les centres français d’addictovigilance ont attiré l’attention sur des complications liées à cette utilisation récréative. Ainsi, le protoxyde d’azote peut entraîner des effets indésirables : nausées et vomissements, maux de tête, crampes abdominales, diarrhées, somnolence, vertiges, acouphènes… Et à fortes doses, sa consommation peut aussi entraîner une confusion, des difficultés à parler et à coordonner ses mouvements, un ralentissement ou des irrégularités du rythme cardiaque.
L’usage régulier peut aussi être à l’origine de pertes de mémoire, de troubles de l’érection, d’hallucinations visuelles…
A noter : En France, ce produit est légal et très facile d’accès. Son accessibilité facilitant un usage détourné a récemment conduit à une proposition de loi visant à encadrer la vente de protoxyde d’azote et à renforcer les actions de prévention.
-
Source : Revue Prescrire, Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie
-
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet