Génériques et VIH-SIDA : de mauvaises copies

17 novembre 2004

Le laboratoire indien Ranbaxy annonce qu’il retire volontairement tous ses antirétroviraux de la liste de pré-sélection de l’OMS. La raison ? Ses copies ne sont pas conformes aux originaux. Pas moins de sept médicaments sont concernés par cette décision !

Cette information, rendue publique par l’OMS n’a pas fait grand bruit. Elle constitue cependant un nouveau coup d’arrêt à l’accès aux soins pour les personnes atteintes par le VIH-SIDA, notamment dans les pays en développement. Et sans doute également dans la stratégie de l’OMS Trois millions d’ici 2005 qui vise à traiter trois millions de malades d’ici à 2005. Le succès de cette stratégie repose plus que jamais sur la mise à disposition à prix coûtant de leurs médicaments, par les découvreurs des antirétroviraux.

Ranbaxy n’a pas été en mesure de démontrer à l’OMS que ses génériques étaient biologiquement équivalents aux médicaments princeps. Et il ne s’agit pas d’une première. En juin puis en août derniers, l’OMS avait déjà retiré de sa liste de génériques “pré-qualifiés”, deux produits de CIPLA (un autre laboratoire indien) et trois de Ranbaxy.

A la suite de ce nouveau retrait, l’OMS a envoyé un avertissement à tous les fabricants de médicaments contre le VIH-SIDA inclus dans sa pré-sélection. L’Organisation les “invite instamment à vérifier les données présentées à l’OMS ainsi qu’à respecter les bonnes pratiques de laboratoire“.

  • Source : OMS, novembre 2004

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