Gonococcie : c’est quoi cette infection sexuellement transmissible ?

Blennorragie, gonorrhée ou même « chaude-pisse » … Autant de termes pour évoquer une seule et même infection bactérienne sexuellement transmissible : la gonococcie. Mais de quoi s'agit-il?

© aleks333/Shutterstock.com

Certains sujets, parce qu’ils concernent une partie intime de notre anatomie, peuvent rendre leur évocation difficile. La gonococcie est de ceux-ci. Si la plupart du temps l’infection est asymptomatique, ses manifestions, lorsqu’elles surviennent, sont loin d’être agréables : chez l’homme, une urétrite (inflammation de l’urètre) avec des écoulements purulents jaunes ou verdâtres, des brûlures intenses lors de la miction, des douleurs du pénis lors de l’éjaculation… Chez la femme, 70 % des cas sont totalement sans symptômes. Mais la gonococcie peut être responsable d’une vaginite, là encore avec des pertes jaunes, verdâtres purulentes et mal odorantes, souvent associée à des brûlures urinaires.

La transmission de l’infection est attribuable à la bactérie Neisseria gonorrhoeae et se fait lors de rapports sexuels, qu’ils soient bucco-génitaux, vaginaux ou anaux. C’est pourquoi le diagnostic est posé après analyse d’un prélèvement urinaire chez l’homme, vaginal chez la femme, anal en cas de rapports anaux et pharyngé en cas de rapports oraux.

Aujourd’hui, le traitement de la gonococcie repose principalement sur une injection d’antibiotique. Les partenaires sexuels doivent aussi être traités en même temps pour éviter de se réinfecter les uns les autres par la suite.

Gonococcie, quels risques ?

Si le traitement est mis en place, le ou la patiente sera considérée comme guéri au bout d’une semaine. En revanche, si aucune antibiothérapie n’est entamée, elle peut entraîner, chez la femme, des douleurs pelviennes chroniques, une augmentation du risque de contamination par le VIH, des risques d’infertilité. Chez l’homme, elle peut être responsable de prostatite (infection de la prostate) et de rétrécissement de l’urètre.

A noter : En France, 13 800 cas de gonococcie ont été diagnostiqués en 2021. En majorité chez des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

• 

  Source : Ameli.fr - https://www.sida-info-service.org/

• 

  Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet