Greffe cardiaque : le risque de rejet évalué par prise de sang ?

23 juin 2014

Une équipe américaine est sur la piste d’un test sanguin susceptible d’évaluer les risques de rejet de greffe cardiaque. Cette procédure simplifiée pourrait à terme remplacer les très invasives biopsies d’endomyocarde, actuellement pratiquées.

Le Pr Iwijin De Vlaminck et ses collègues de l’Université de Stanford en Californie ont mis au point un test qui repose sur la mesure de l’ADN circulant. Utilisée notamment en cancérologie, cette approche vise non pas à repérer les cellules tumorales mais à détecter leur présence par l’intermédiaire de l’ADN qu’elles libèrent dans l’organisme. Et des mutations qu’il porte.

Dans le cadre de ce travail, le test en question « fonctionne en mesurant de petites différences dans les séquences d’ADN entre le donneur et le receveur du cœur ». Après avoir recueilli des échantillons de sang de patients transplantés puis isolé l’ADN circulant, les chercheurs sont parvenus en effet à déterminer la fraction d’ADN provenant du donneur.

Ils se sont également rendu compte que « le taux d’ADN circulant issu du donneur commençait à augmenter plusieurs semaines avant le rejet du cœur ». Ce constat doit toutefois être confirmé. Le test de l’ADN circulant pourrait ainsi devenir un marqueur spécifique de l’atteinte du greffon. Il constituerait alors une alternative non invasive à la biopsie, utilisée pour suivre l’évolution de la greffe chez les transplantés cardiaques. Un examen qui consiste à prélever un morceau de tissu de cœur à des fins d’analyse.

  • Source : Science Translational Medicine, 18 juin 2014 – Institut Curie, 24 septembre 2013

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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