Grippe 2018-2019 : courte mais sévère

21 octobre 2019

Alors que vient d’être lancée la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière ce 15 octobre, Santé publique France fait le bilan de l’épidémie précédente. En résumé, une surmortalité importante a été observée sur une période d’activité des virus de courte durée.

Santé publique France publie ce 21 octobre un bilan de la surveillance de la grippe en 2018-2019 dans un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) dédié à ce sujet. Pour resituer le contexte de l’an passé, ses rédacteurs rappellent que « l’épidémie de grippe a débuté début janvier en France métropolitaine, a atteint son pic au cours de la première semaine de février et s’est terminée fin février, soit 8 semaines d’épidémie ». Une période d’activité virale de courte durée. Pour la période 2017-2018, elle avait duré 2 fois plus longtemps.

8 100 décès attribuables à la grippe

Pourtant, son impact en termes de santé publique n’a pas été négligeable. En effet, cette épidémie s’est « caractérisée par un nombre élevé d’hospitalisations après recours aux urgences pour syndrome grippal (plus de 10 700) et de cas graves admis en réanimation (plus de 1  800) ». Sans oublier de mentionner une surmortalité importante compte tenu de sa courte durée, avec environ 8 100 décès attribués à la grippe.

« Son impact important sur les hospitalisations et la mortalité rappelle la gravité de la maladie et l’intérêt de la prévention », soulignent les rédacteurs du BEH. « A savoir la vaccination chez les personnes à risque, complétée de mesures barrières afin de limiter la diffusion du virus dans l’entourage des cas, ainsi que l’utilité d’un traitement antiviral précoce, particulièrement chez les sujets à risque. »

A noter : une co-circulation des virus A(H3N2) et A(H1N1)pdm09 a été observée, avec un très faible nombre de virus de type B détectés.

  • Source : BEH, 21 octobre 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils