











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Grippe A(H1N1) : l’échec de la vaccination
Au 13 avril 2010, la grippe avait officiellement provoqué 312 décès en France, dont 9% chez des enfants de moins de 15 ans et 16% chez des patients sans facteur de risque connu. « L’épidémie a donc été peu grave pour le plus grand nombre », estime Françoise Weber, Directrice générale de l’Institut de veille sanitaire (InVS). « En comparaison de la grippe saisonnière, elle a cependant été d’expression clinique plus sévère pour une partie des malades, et a touché une population beaucoup plus jeune ».
En effet 75% des décès constatés ont concerné des moins de 65 ans. Contre seulement 10% en moyenne, pour une grippe saisonnière. « Nous avons constaté un nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation très supérieur à celui que l’on observe habituellement dans toutes les tranches d’âge, mais de manière plus importante chez des sujets jeunes », précise Françoise Weber.
Il ressort enfin de ce travail, que la campagne de vaccination s’est soldée par un véritable échec pour les pouvoirs publics. Selon une enquête publiée dans le BEH, près de 80% de la population a refusé de se faire immuniser contre la grippe A(H1N1), les deux tiers des sondés se disant inquiets quant à la sécurité des vaccins. Au 28 février, seulement 2,7 millions de Français de 18 à 60 ans s’étaient faits vacciner, ce qui représente une couverture vaccinale de… 7,1% ! La classe d’âge la mieux protégée en réalité, a été celle des enfants de moins de 8 ans, avec un taux de 15,7%.
Source : BEH, N°24-25-26, 29 juin 2010
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