











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Grippe A/H1N1 : les consultations en recul
Picardie et Poitou-Charentes, deux régions épargnées. Dans son bilan hebdomadaire, le réseau des médecins Sentinelles fait également état d’une « décrue épidémique. » La semaine dernière, l’incidence des syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimée à 440 cas pour 100 000 habitants (contre 722 000 la précédente et 850 000 il y a trois semaines), au dessus du seuil épidémique fixé à 173 cas pour 100 000 ». A l’exception de la Picardie et du Poitou-Charentes, toutes les régions présentaient encore une activité épidémique. Les incidences les plus fortes ayant été relevées en Alsace (798 cas pour 100 000), Champagne-Ardenne (794), Rhône-Alpes (721), Basse-Normandie (654), Bretagne (640) et Pays-de-la-Loire (586).
Pic franchi. « Nous avons sans doute franchi un premier pic épidémique », a expliqué Roselyne Bachelot. Un premier pic… qui pourrait en cacher d’autres. Car « les pandémies grippales se déroulent semble-t-il en plusieurs vagues, les dernières étant plus virulentes que les premières. C’est pourquoi nous ne devons pas relâcher la vigilance en matière de vaccination ».
176 morts. La ministre s’inquiète également du nombre de décès et de formes graves de la maladie. Au total, 935 personnes ont été hospitalisées pour grippe depuis le début de la pandémie ; 176 décès ont été rapportés dont 28 (16%) ont concerné des personnes sans facteurs de risques connus.
Du Tamiflu dans les 48 premières heures. De son côté Françoise Weber, directrice de l’Institut de Veille sanitaire (InVS) est revenue sur l’intérêt du Tamiflu® face au risque de développer une forme grave de la maladie. « A partir d’un travail que nous venons de réaliser, nous montrons que les patients qui ont développé une forme grave ou qui sont décédés sont moins nombreux à avoir reçu du Tamiflu® dans les 48 premières heures. Nous observons donc une différence très nette » selon qu’il y a eu ou non, administration précoce d’un antiviral.
Dix millions de Français protégés ? D’après une autre étude de l’InVS, environ 10 millions de personnes en métropole, seraient déjà protégées contre le virus H1N. Cette estimation prend en compte les personnes déjà vaccinées (4,5 millions de personnes) et celles qui ont déjà été touchées par la maladie. « Dix millions, c’est encore insuffisant » tient cependant à préciser Roselyne Bachelot.
Vaccination possible dans les grandes entreprises. Comme l’a annoncé enfin Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, « les grandes entreprises et administrations qui le souhaitent auront la possibilité de vacciner sur site, à partir de la rentrée. Nous délivrerons la quantité de vaccins et de matériel nécessaires afin qu’elles procèdent à la vaccination de manière autonome. Il appartiendra également aux entreprises de prévoir une vaccination pour les familles de leurs salariés ».
Source : Conférence de presse conjointe de Roselyne Bachelot-Narquin (ministre de la Santé et de Brice Hortefeux (Ministre de l’Intérieur), 23 décembre 2009 - Sentiweb-Hebdo n°2009s51, 23 décembre 2009
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