Grippe aviaire A/H7N9 : beaucoup de questions, peu de réponses
23 avril 2013
Il y aurait d’autres sources d’infections que les volailles. Lesquelles? © Brennon Jones/IRIN
Le mystère n’en finit pas de s’épaissir autour du virus aviaire A/H7N9 qui sévit actuellement en Chine. Le réservoir n’a toujours pas été identifié. Par conséquent, le virus reste pour l’heure impossible à maîtriser. Le bilan continue donc de s’alourdir à un rythme, faut-il le préciser, relativement modéré.
Au 23 avril 2013 (16h45), 4 nouveaux cas étaient rapportés. Ce qui porte le total à 108, dont 22 mortels, soit un taux de létalité de 20%. La proportion apparaît difficile à interpréter. Mais selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle « va probablement diminuer à mesure que le nombre de mesures sérologiques vont augmenter ». Quant à l’âge médian des cas, il est de 64 ans.
Actuellement, le virus A/H7N9 a été retrouvé sur des marchés dans 4 provinces chinoises limitrophes, situées à l’est du pays (Zhejiang, Anhui, Jiangsu et Shangdong) et dans deux villes, Shanghai et Pékin. Pour l’heure enfin, « l’OMS ne conseille pas de dépistage particulier aux points d’entrée et ne recommande pas non plus l’application de quelconques restrictions aux déplacements ou aux échanges commerciaux ».
Des investigations sont en cours concernant les sources et les réservoirs possibles du virus », décrit l’OMS, dans son dernier point de situation. « Jusqu’à ce que la source de l’infection soit identifiée, on s’attend à voir apparaître d’autres cas humains porteurs de ce virus en Chine. Jusqu’à présent, il n’y a aucune preuve qu’une transmission interhumaine soit en cours »
De nombreux cas non exposés aux volailles…
Le chiffre de 40% de cas infectés qui n’aurait pas été en contact avec des volailles est avancé ici ou là. Il est notamment cité par les représentants du Groupe de Travail scientifique européen sur l’Influenza (ESWI) dont la prochaine réunion se déroulera le 3 mai 2013, à Bruxelles. L’OMS ne confirme pas cette proportion. « Nous ne savons pas », déclare sur son compte Twitter, Grégory Hartl, à la tête du département médias de l’agence onusienne. « Il y a probablement d’autres sources d’infection que les volailles. C’est pourquoi, nous ne sommes pas capables à ce stade d’arrêter la propagation ».
Sur le terrain, l’OMS poursuit ses investigations. Elle a d’ailleurs « convoqué une équipe d’experts, qui se rendra dans les zones touchées par la grippe aviaire A(H7N9) en Chine dans le but d’apporter des recommandations concernant la prévention et la lutte contre la maladie. »
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet