Grippe aviaire : au vaccin toute !

Le gouvernement français vient de recevoir le feu vert de Bruxelles pour démarrer sa campagne de vaccination des canards et des oies contre la grippe aviaire. Au total, 900 000 anatidés sont concernés par cette mesure.

Et ce dans les “zones humides” de 3 départements : les Landes, la Loire-Atlantique et la Vendée. Cette vaccination à grande échelle était demandée par la France et les Pays-Bas. Le vaccin employé sera le Nobilis Influenza, produit à partir de la souche H5N2. Et non H5N1.

Pourquoi ? Parce que selon la Direction départementale des Services vétérinaires (DDSV) de Loire-Atlantique, “rajouter la valence N2 au vaccin nous permettra de repérer sur l’animal les anticorps pré-vaccinaux et post-vaccinaux. Cela est fait exprès“. En effet, il sera ainsi possible de contrôler dans un second temps, si l’animal n’est pas un porteur sain de H5N1. C’est à dire s’il n’est pas infecté par le virus aviaire, sans pour autant être malade. Comment ? En contrôlant les anticorps fabriqués par l’animal vacciné : si ce sont des anticorps anti H5N2, il est vacciné mais sain. Et si les anticorps sont des anti H5N1, alors il a été contaminé. L’animal serait dans ce cas un porteur sain, mais susceptible à son tour de contaminer d’autres volailles…

Et c’est tout le problème de la vaccination préventive. Voici pourquoi Bruxelles a assorti son feu vert de conditions très strictes, parmi lesquelles l’interdiction d’exporter tout animal vivant vacciné.

La France devrait officiellement débuter sa campagne de vaccination vendredi matin, et la poursuivre jusqu’au 1er avril. Officiellement, car selon la DDSV de Loire-Atlantique, “c’est le flou complet. Nous n’avons toujours pas reçu le décret nous autorisant à vacciner préventivement“…

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  Source : Direction départementale des Services vétérinaires de Loire-Atlantique, 22 février 2006