Grippe aviaire : la volaille européenne gare ses plumes

31 janvier 2007

Après la découverte lundi de la forme hautement pathogène du virus H5N1 dans un élevage d’oies dans l’Est de la Hongrie, l’Union européenne vit de nouveau sous la menace. Il s’agit de la première apparition du virus en Europe depuis août 2006.

Abattage des 3 000 oies, établissement d’une zone de protection de 3 km autour de l’exploitation infectée, mise en place d’un district de surveillance de 10 km, confinement des volailles… La Hongrie a immédiatement fait face à la situation en appliquant les mesures sanitaires préconisées par l’OMS et Bruxelles.

Bonne nouvelle, le virus isolé ne serait porteur d’aucune mutation génétique particulière. « La souche hongroise est semblable à 99,4% à celle relevée l’an dernier dans les différents pays européens touchés par l’épizootie » annonce l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE).

La Hongrie est le premier pays européen infecté pour la saison en cours. Et depuis le début de l’hiver, seuls 9 Etats ont déclaré des foyers: la Chine, la Corée du Sud et l’Égypte, l’Indonésie et le Japon, le Nigéria et la Russie, la Thaïlande et le Viet Nam. Rien à voir donc avec la quarantaine de pays touchés à la même période, en 2006.

Pourquoi un tel repli de l’épizootie ? Au-delà des mesures de prévention prises par les Etats-membres, la réponse se trouve peut-être dans la relative douceur du climat en Asie et en Europe. C’est l’avis de la FAO, selon qui « la propagation intercontinentale du virus H5N1 par les oiseaux sauvages migrateurs d’Asie vers l’Europe et l’Afrique (n’aurait) pas été, en automne dernier et cet hiver, aussi étendue qu’en 2005 ». Et pour cause. Ces derniers mois, les oiseaux migrateurs n’ont pas vraiment migré…

Une menace toujours réelle

La relative clémence du virus aviaire cet hiver ne doit pas faire baisser la vigilance. Il faudra probablement plusieurs années pour débarrasser la filière avicole du virus H5N1. « Cela requiert une forte détermination de toutes les parties concernées: gouvernements, éleveurs de volailles et communauté internationale ».

Un combat de longue haleine, loin d’être gagné d’avance. D’où l’insistance de la FAO à faire respecter par les autorités de chaque pays 3 conditions indispensables: transparence absolue sur les foyers infectieux, participation directe des éleveurs aux activités de surveillance et de signalement, mécanismes d’indemnisation des agriculteurs. L’essentiel conclut l’Organisation, est de ne pas interdire l’élevage des volailles en basse-cour. « Pour ne pas encourager la production avicole illégale »… et incontrôlable. Depuis l’apparition de H5N1 en 2003, 269 cas humains ont été officiellement recensés. Parmi ces derniers, 163 sont décédés. Soit un taux de létalité de 61%.

  • Source : OMS, FAO, OIE, 30 janvier 2007

Destination Santé
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