Grippe : c’est le moment de se vacciner

La grippe est une maladie grave. Et même encore, trop souvent, mortelle. Chaque année près de 2 000 Français décèdent des suites d’une grippe. C’est aussi l’inquiétude parfaitement justifiée qu’une simple épidémie se transforme en pandémie.

C’est-à-dire une épidémie à l’échelle mondiale. Or la seule vraie protection, c’est la vaccination. Disponible depuis quelques semaines, le vaccin anti-grippal présente une efficacité de l’ordre de 90%. “C’est le seul moyen de se protéger contre la maladie” affirme le Dr Isabelle Nutall, du Département des maladies transmissibles au siège de l’OMS, à Genève. “En revanche, il ne sera d’aucune utilité contre la grippe aviaire qui sévit actuellement en Thaïlande“.

Très mobile, le virus peut atteindre de larges couches de population, et cela de façon quasi explosive. Les foyers épidémiques apparaissent brutalement, de manière très localisée mais dans un laps de temps réduit. Ils peuvent aussi se déplacer d’une région à l’autre.

Toutefois dans l’imaginaire collectif, la grippe est aujourd’hui trop souvent considérée comme une maladie bénigne. “Chaque année des dizaines de milliers de malades en meurent dans le monde.” De sorte que pour l’OMS “c’est une menace majeure“.

Si vous êtes atteint, respectez deux règles d’hygiène de base pour éviter que le virus ne se propage. “Les personnes grippées doivent absolument se laver les mains le plus souvent possible et se servir de mouchoirs à usage unique“, nous explique Isabelle Nutall. Et ne vous précipitez pas non plus sur les antibiotiques. Car “contre la grippe ils ne servent à rien“.

Que faire alors ? En matière de médicaments il existe bien des antiviraux. Cependant pour avoir quelque efficacité, ils doivent être administrés très précocement : dans les 36 premières heures de l’infection. Un impératif qui suppose que le patient consulte rapidement… et que le médecin soit en mesure de poser un diagnostic de certitude dans ce très court laps de temps. L’intérêt de ce traitement ? Il serait surtout de diminuer la durée de l’infection grippale de 24 heures environ. Mais aussi, ce serait le seul moyen d’agir avec efficacité contre le virus H5N1 – celui de la grippe aviaire – dont la létalité est considérable…

Même sous sa forme épidémique la plus “banale”, la maladie est très invalidante. Elle entraîne généralement un arrêt de travail – 8 jours en moyenne – et coûte donc cher en soins, en indemnités journalières et… en pertes de salaires pour les malades. Cloués au lit pendant 6 jours au moins, ils doivent ensuite passer par une convalescence souvent longue. Huit jours au moins, parfois bien plus, avec la sensation d’un état de fatigue persistant.

Alors pensez à vous faire vacciner et parlez-en à votre médecin. Le vaccin a besoin de 15 jours pour “prendre”, alors agissez vite !

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  Source : loi n° 2002-1577 du 30 décembre 2002. Médecin de France 1019, 30 janvier 2004