Grippe : Citroën toujours en tête !
03 octobre 2001
L’hiver dernier, les trois quarts des actifs atteints par la grippe ont dû cesser le travail pendant une moyenne de 5 jours !
Or c’est bien connu, l’absentéisme nuit à la compétitivité des entreprises… Ce coût indirect s’ajoute au coût direct – médecin, médicaments…- de la maladie. Lequel est évalué, pour un épisode grippal ” moyen “, entre 30 et 60 euro par malade.
Sur le site industriel de Citroën à Rennes, 11 000 salariés. 1993, le tiers d’entre eux bénéficie d’une politique de vaccination… originale. L’objectif est de réduire l’absentéisme et le coût social de la maladie. Par ailleurs et pour anticiper toute épidémie, la direction de l’usine a mis en place un suivi hebdomadaire des bulletins d’alerte grippale. Celui-ci, mené en collaboration avec le Groupe régional d’observation de la grippe (GROG), est censé permettre au constructeur de ne pas arrêter les chaînes de montage.
La démarche est simple. En octobre, l’entreprise lance une première campagne d’information. Puis commence la vaccination. Dès l’annonce d’une épidémie, une deuxième vague d’information est mise en place. Puis une nouvelle vaccination. A ce stade, plus du tiers de l’effectif est alors immunisé.
Résultat ? Alors que le seuil d’absentéisme justifiant l’arrêt des chaînes est de l’ordre de 8%, celui-ci n’a jamais excédé 6% depuis 1993.
Cette politique coûte 36 000 euros à l’entreprise. Mais déduction faite des arrêts de travail évités grâce à la vaccination, ce montant ne s’élève plus qu’à 5 500 euros. Une somme co-financée par Citroën et la mutuelle d’entreprise. Une initiative à imiter ?