Grippe : dernière ligne droite pour la vaccination

28 janvier 2020

De la pré-épidémie à l’épidémie, il n’y a qu’un pas… Pour la grippe, il a été franchi par 5 régions depuis le 15 janvier dernier. L’heure reste toutefois à la vaccination pour les personnes les plus fragiles, la campagne de vaccination prenant fin le 31 janvier. Et pour tous, place aux fameux gestes ‘barrières’, afin de barrer la route au virus. 

L’épidémie de grippe vient tout juste de démarrer. Cinq régions sont d’ores et déjà concernées : Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Occitanie, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Mais depuis son poste de chef du service des maladies infectieuses et tropicales du CHR d’Orléans, le Pr Thierry Prazuck distingue tout de même une relative bonne nouvelle : « il semble que les quatre souches virales en circulation sont celles présentes dans le vaccin quadrivalent ». Pour autant, est-il encore temps de se faire vacciner alors que des régions françaises sont déjà dans le rouge ?

Protection dans les deux à trois semaines 

« Oui », répond sans hésitation, l’infectiologue qui remarque « quelques ressemblances avec l’épidémie de l’an passé. A quelques jours près, elle avait débuté au même moment ». Elle s’était notamment signalée par sa courte durée, « de l’ordre de six à huit semaines », précise-t-il.

Mais la durée et la sévérité de l’épidémie ne sont jamais connues à l’avance. Alors qu’il faut deux à trois semaines entre l’injection de l’efficacité du vaccin  « cela signifie qu’en se faisant vacciner sans attendre, il est encore possible d’échapper au virus. C’est d’autant plus important si l’on est une personne à risque ».

Le Pr Prazuck fait référence aux personnes les plus fragiles, davantage exposées à des complications graves  et chez qui la vaccination grippale est « fortement recommandée » : les 65 ans et plus, les femmes enceintes, certains malades chroniques (asthmatiques, diabétiques, cardiaques…), les personnes obèses ayant un indice de masse corporelle supérieur (IMC) ou égal à 40. Le médecin insiste également sur le cas des soignants mais aussi l’entourage des personnes présentant un risque de grippe sévère : personnes âgées, nourrissons, immunodéprimés…

Indispensables ‘gestes barrières’

 De la même façon, en période d’épidémie, l’application des gestes ‘barrières’ prend tout son sens pour limiter les risques de transmission du virus. C’est le fait de se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique ; de tousser ou éternuer dans son coude ; d’utiliser un mouchoir à usage unique. Et enfin de porter un masque jetable au contact des personnes fragiles. A la moindre question, demandez l’avis de votre médecin traitant.

  • Source : Interview du Pr Thierry Prazuck, 16 janvier 2020 – Santé Publique France, Bulletin hebdomadaire Grippe du 15 janvier 2020 – ameli.fr, site consulté le 16 janvier 2020.

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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