Grippe : la grande peur qui monte…

27 mai 2003

Sans être aussi forte que la Peur de l’an mil, celle de la prochaine pandémie grippale est très présente à l’esprit. Car son éventualité paraît autrement menaçante que le SRAS ! L’OMS a donc préparé et fait adopter des mesures pour le cas où…

Réunie à Genève, la 56ème Assemblée mondiale de la Santé vient ainsi d’adopter ce samedi, une résolution sur la mise en oeuvre de plans nationaux de pandémie. La décision est d’autant mieux « passée » que certains spécialistes avaient craint, en observant les premiers cas de SRAS, que ces derniers ne représentent les prémices de cette pandémie que tous attendent. Car le phénomène est cyclique et il semble que le train de ces pandémies accuse quelque retard. La « prochaine » était attendue vers 1998… et n’est toujours pas arrivée. Aussi les prévisionnistes pensent-ils qu’elle ne saurait tarder.

Le danger est réel. Le bilan de la fameuse « grippe espagnole » de 1918 est mal évalué, faute de statistiques standardisées. Pourtant elle aurait provoqué entre 20 et 50 millions de morts. Davantage que les deux guerres mondiales réunies ! La grippe « asiatique » de 1958 a elle aussi été très meurtrière et sans aller jusque là, les épidémies saisonnières font chaque année des millions de malades dans le monde et entraînent près d’un million de morts par complications mortelles…

L’OMS appelle donc tous les pays à mettre en place des plans nationaux de protection. Ils doivent favoriser les opérations de vaccination en prenant les devants pour protéger les populations à risque, les personnes âgées notamment. C’est une condition pour que les autres groupes puissent ensuite être vaccinés en cas de départ d’une pandémie. Car une fois le coup parti, il sera peut-être trop tard pour réagir et préserver les populations dans les pays qui n’auront pas pris assez d’avance.

  • Source : de notre envoyé spécial à Genève, 24 mai 2003

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