Grippe : l’épidémie en France d’ici 2 à 3 semaines
27 janvier 2016
©Réseau Sentinelles
La semaine dernière, la ministre de la Santé rappelait aux personnes fragiles qu’il était encore temps de se faire vacciner contre la grippe. Et pour cause, selon les dernières données des médecins du Réseau Sentinelles, l’épidémie de grippe devrait débutée dans 2 à 3 semaines. De son côté l’épidémie de gastroentérite – déclarée depuis 3 semaines – ne recule pas.
Du 18 au 24 janvier, « le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 115 cas pour 100 000 habitants ». Soit 75 000 nouveaux cas, en dessous du seuil épidémique. Les régions Provence-Alpes-Côte-D’azur, Bretagne et Languedoc-Roussillon sont les plus concernées.
Selon les prévisions, l’incidence des cas de syndromes grippaux devrait continuer d’augmenter dans les semaines à venir et pourrait franchir le seuil épidémique d’ici deux à trois semaines. Au total, sur 1023 prélèvements réalisés par les médecins Sentinelles, 106 se sont révélés positifs à la grippe, dont 6 pour le virus H1N1.
Quelles régions ?
Selon l’analyse de la cellule d’intervention de l’InVS en région (Cire Ouest), l’épidémie grippale a débuté en Bretagne. Entre le 18 et le 24 janvier, le taux d’incidence des consultations pour syndromes grippaux s’établit à 200 pour 100 000 habitants dans cette région. «Les régions avoisinantes mais aussi la région Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France, Bourgogne ou les régions du Sud (à l’exception de l’Aquitaine) devraient également voir l’épidémie de grippe débuter rapidement ».
Sur le front de gastro, « le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë a été estimé à 247 cas pour 100 000 habitants. Soit 161 000 nouveaux cas, en 3 semaines d’épidémie », déclarent les médecins du réseau Sentinelles. La même semaine, 441 000 patients auraient consulté un médecin pour ce type de syndrome. Les régions les plus touchées sont Provence-Alpes-Côte-D’azur, Nord-Pas-de-Calais et Limousin. Point positif, ces épisodes de diarrhée aigues sont sans gravité : seuls 0,1% des patients ont dû être hospitalisés.
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Source : Bulletin du réseau Sentinelles du 24/01/2016, n°2016s03, INSERM, UPMC, InVS, ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.
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Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Vincent Roche