Grippe: mobilisation internationale

12 février 1997

Il y a quelques semaines déjà « Destination Santé » s’était fait l’écho du cas d’un enfant de 3 ans décédé à Hong Kong d’une grippe provoquée par un virus habituellement porté par les oiseaux. Cette grippe aviaire avait été contractée par l’intermédiaire d’un poulet infecté, montrant ainsi comme pour la maladie de la vache folle que la fameuse barrière des espèces n’a rien d’infranchissable… Aujourd’hui on en est à 7 cas confirmés depuis le mois de mai et deux cas suspects font encore l’objet d’investigations. Tous ont été signalés à Hong Kong ou en Chine du Sud. Sur ces 9 cas « deux sont complètement rétablis, trois sont en traitement dans un état satisfaisant, deux restent gravement malades et deux sont décédés », indique l’OMS dans un communiqué.

Elle indique par ailleurs que « le mode de transmission (de la maladie) est loin d’avoir été élucidé. Les rares cas observés en dépit de la surveillance intensive mise en place à Hong Kong montrent que le virus ne se transmet pas facilement », et souligne par ailleurs que les virus de type A mutent facilement. « Il se pourrait (donc) qu’une mutation conduise à l’apparition à Hong Kong d’un virus (…) plus facilement transmissible ». Si les organisations internationales de santé publique ont intensifié leur action, l’OMS indique qu’elle « ne demandera pas qu’un vaccin soit mis au point, à moins que la situation épidémiologique ne change sensiblement. En attendant, deux médicaments antiviraux, l’amantadine et la rimantadine, ont fait la preuve de leur efficacité lorsqu’ils sont administrés dans les premiers stades de la maladie ».

  • Source : Eurosurveillance, 11 décembre 1997

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