











Jamais les femmes enceintes ne seront assez mises en garde contre les risques liés à lutilisation de médicaments en cours de grossesse.
Risques de malformations congénitales parfois dramatiques. Risques, aussi, daccidents au cours de la gestation. Quelques semaines après la publication dun rapport démontrant quen France les femmes enceintes se voient prescrire plus de 13 médicaments chacune, une étude danoise met en lumière les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS).
Les auteurs, une équipe de lhôpital dOdder, ont suivi 1 462 femmes enceintes qui en avaient pris au cours dune période de 30 jours avant la conception jusquau terme. Ils ont ensuite comparé les résultats obtenus avec les cas de 4 268 femmes victimes dune fausse couche dont 63 avaient utilisé un AINS et 29 750 femmes dont la grossesse sétait déroulée sans incident. A léchelle de la modeste population du Danemark à peine 6 millions dhabitants voilà une étude pour le moins exhaustive
Aucune augmentation du risque de malformation congénitale na été mise en lumière. En revanche, une relation « nettement positive » aurait été découverte entre la prise dAINS et le risque de fausse couche. Cest une information nouvelle et les auteurs insistent sur le fait quelle demande à être confirmée. Soulignons toutefois son importance. Longtemps réservés à la prescription médicale, les AINS commencent à sortir de ce domaine qui leur assure une forme de sécurité.
Certains sont désormais accessibles sans ordonnance. Le fait quils le soient à des doses diminuées nest pas ipso facto une garantie de sécurité. Et les femmes ou celles qui les entourent doivent être rappelées à la vigilance
Source : British Medical Journal, 2 février 2001
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