











« La prise en charge préconceptionnelle et en cours de grossesse des femmes obèses est encore trop négligée » en France. Dans un récent rapport à l’Académie nationale de Médecine, le Pr Jacques Bringer (Montpellier), dénonce une lacune grave. Pourtant les données sur les risques -pour la mère comme pour l’enfant- associés à ce type de grossesse ne manquent pas…
La future maman par exemple, voit son risque de diabète gestationnel multiplié par un facteur de 2 à 6 lorsqu’elle est en surpoids. Et par… 20 en cas d’obésité. Le risque relatif d’hypertension artérielle « est également multiplié par 5,7 lorsque l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 26 kg/m2, en comparaison de celui de femmes dont l’IMC est inférieur à 21,5 kg/m2 », poursuit-il.
Jacques Bringer souligne également l’importance des complications respiratoires (apnées du sommeil, ronflements, hypoventilation). Mais surtout, il ajoute que « l’accouchement est rendu plus complexe chez la femme obèse, ce qui se traduit notamment par une augmentation du taux de césarienne de 30% par rapport à des femmes de poids normal ».
Perdre du poids avant la grossesse
Les risques ne concernent malheureusement pas que la future maman. Bringer met aussi en évidence « une incidence élevée de complications fœtales » : anomalie de fermeture du tube neural -aussi appelé spina bifida– mortalité périnatale et macrosomie. Et pour compléter un tableau déjà bien noir, il ajoute qu’« à terme, on observe une augmentation du risque de diabète de type 2 chez la mère, ainsi qu’une plus grande fréquence de l’obésité et des troubles métaboliques chez l’enfant ».
A ses yeux et c’est là son principal conseil, « une perte de poids est souhaitable avant et après, mais pas pendant la grossesse car il y a des doutes quant à l’innocuité de l’amaigrissement sur le fœtus ». L’occasion enfin pour l’Académie nationale de Médecine d’insister sur la nécessité de mieux « prendre en charge l’obésité avant toute grossesse et tentative de traitement de la stérilité ».
Source : Académie nationale de Médecine, Avril 2008
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