











© Tijana Moraca/shutterstock.com
Les news récentes sur l’offensive lancée par la Russie en Ukraine vous stressent ? Rien de plus normal. Le risque de guerre en Europe n’est pas écarté par les spécialistes en géopolitique, ce qui rend ce conflit particulièrement proche de nous. Pour autant, il est important « de garder son sang-froid » pour épargner les enfants. C’est ce que nous conseillait le Pr Philippe Duverger, chef du Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du CHU d’Angers juste après les attentats de 2015 en France.
Même s’ils sont sidérés par la proximité des événements dramatiques, les parents doivent jouer leur rôle auprès des enfants en relativisant la situation. Car les petits ne disposent pas des outils pour le faire seuls. « Inutile d’employer des mots qu’ils ne comprendraient pas, le regard de l’adulte, sa voix, son calme seront bien plus importants pour lui », indiquait le Pr Duverger. S’ils s’interrogent, répondez simplement, sans dramatiser. Et surtout en évitant de transmettre votre propre angoisse éventuelle. Comme l’enfant n’est pas capable à cet âge de prendre du recul et de comprendre la situation, votre seul objectif doit être de le rassurer.
Si l’enfant est un peu plus grand, à l’école primaire notamment, il faut le protéger des images télévisées des événements car elles peuvent être violentes. A ces âges encore, « il n’a pas les moyens de les décoder ». Vous aurez en revanche davantage d’explications à donner. Pour autant là encore utilisez « des termes simples, compréhensibles et adaptés à la maturité de l’enfant », recommande-t-il. Sans oublier de « s’assurer qu’il a bien compris ». Dans le fond, l’enfant se demande : est-ce que la guerre va arriver en France ? Est-ce que nous sommes en danger ? Le rôle des parents comme de l’école, est toujours de rassurer.
Quant aux adolescents, il est important de dialoguer avec eux sur le sujet. Et ce d’autant que cette génération est connectée en permanence à l’actualité via les réseaux sociaux et les notifications sur le smartphone.
L’important reste, à tous les âges, de se sentir en sécurité. Pour cela il faut relativiser : la guerre est encore loin et rien ne dit qu’elle va se poursuivre et arriver si près de nous.
A noter : Si les plus petits montrent des signes de régression : besoin de câlins, de doudou, troubles du sommeil, et si les plus grands présentent des signes d’anxiété de séparation pour s’endormir, aller à l’école, consultez un psychologue ou votre médecin.
Source : interview du Pr Philippe Duverger, pédopsychiatre au CHU d’Angers
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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