











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » H5N1 : un stock stratégique pour mater le virus indonésien ?
Un stock stratégique de vaccins antigrippaux à Hong Kong ? Voilà en tout cas ce que proposent deux experts américains en santé publique pour débloquer, durablement, le dossier des échantillons des virus grippaux indonésiens. Il s’agit en fait d’un serpent de mer qui freine sérieusement la fabrication mondiale des vaccins.
Depuis le début de l’année en effet, l’Indonésie négocie avec l’OMS les modalités d’échange des souches virales collectées sur son territoire et indispensables à l’élaboration des vaccins antigrippaux. En contrepartie de « leurs » virus, les autorités de Jakarta exigent un accès à des vaccins de qualité et à des prix avantageux. Refus catégorique de l’OMS qui négocie à la marge, en proposant des transferts de technologie… à long terme.
L’histoire frôlerait l’anecdote sans l’importance stratégique de ces fameuses souches virales indonésiennes, pour la production vaccinale mondiale : le pays se trouve en effet en Asie, l’une des deux poudrières -avec l’Afrique subsaharienne- d’où devrait émerger la pandémie grippale…
Face à l’urgence de la situation, Laurie Garrett du Council on Foreign Relations de New York et le Pr David Fidler de l’Université d’Indiana, proposent la constitution d’un stock de réserve à Hong Kong : 500 millions de doses de vaccins, des antiviraux, des masques protecteurs, des gants et des germicides. Véritable stock stratégique pour l’ensemble de l’Asie alimenté et géré par la communauté internationale, la proposition des deux experts présente deux avantages certains : le premier est d’assurer un approvisionnement sécurisé aux vaccins pour les pays de la région. Et le second est d’éviter aux laboratoires de références de l’OMS de se défaire de leurs droits de propriétés sur les génomes décryptés…
Source : PLoS Medicine, 20 novembre 2007
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