Handicap et violence : double peine pour les enfants

23 juillet 2012

Selon une étude publiée dans The Lancet, les enfants qui souffrent d’un handicap sont pratiquement quatre fois plus exposés au risque de violences que les autres. Et les plus vulnérables sont ceux présentant un handicap mental ou des déficiences intellectuelles.

Ce travail apporte aujourd’hui, les preuves les plus solides jamais présentées en matière de violence aux petits handicapés. Le Pr Park Bellis, de l’Université John Moores à Liverpool (Royaume-Uni), a pris en compte pas moins de 17 études, qui portaient sur 18 374 enfants handicapés. Des données relatives à 7 pays différents ont été intégrées à ce travail : Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Israël, Royaume-Uni et Suède. Les conclusions sont univoques. Elles indiquent que les enfants handicapés ont un risque 3,7 fois plus élevé d’être victimes d’actes de violence, de quelque sorte que ce soit. Pire, ceux souffrant d’un handicap mental sont 4,6 fois plus exposés que les autres.

«La stigmatisation, les discriminations et le manque d’information concernant le handicap, (…) sont les facteurs qui les exposent à un risque accru de violences», explique le Dr Etienne Krug, Directeur du Département Prévention de la violence et du traumatisme et handicap à l’OMS. « Les résultats de cette étude prouvent que la vulnérabilité des enfants handicapés au regard de la violence, est disproportionnée ».

Pour Mark Bellis, « la manière dont l’entourage traite un enfant handicapé conditionne énormément l’impact que son handicap aura sur sa qualité de vie. C’est donc aux gouvernements, mais aussi à la société civile, de faire en sorte de prévenir leur victimisation ».

Aller plus loin : Lire le rapport de l’OMS sur le handicap

  • Source : OMS, The Lancet, 12 juillet 2012

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