HBP : une fois n’est pas coutume, 2 médicaments valent mieux qu’un…
15 janvier 2004
L’association de la doxazosine et du finastéride, deux médicaments contre l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), contrôlerait mieux la maladie. Une stratégie plus efficace que la seule administration de l’un ou l’autre médicament.
John Mc Donnell, de la Northwestern University Feinberg School of Medicine aux Etats-Unis, a comparé l’évolution de l’HBP de 3 400 hommes selon quatre options de traitements : placebo, finastéride seul, doxazosine seule ou une combinaison fixe de finastéride et de doxazosine.
Les résultats montrent que la progression clinique de la maladie s’est trouvée davantage ralentie par la combinaison des deux molécules. En effet, par rapport au groupe traité par placebo, le ralentissement de la croissance de la tumeur – bénigne – s’établit à 66% avec le traitement combiné. Elle a en revanche été de 39% avec la doxazosine, et de 34 % avec le finastéride.
Selon l’OMS, l’HBP affecte un homme sur deux passé 50 ans et huit sur dix après 80 ans. Si la maladie se pare du mot bénin, c’est uniquement parce qu’elle ne relève pas d’un cancer. Elle est malgré tout invalidante, susceptible de complications graves voire dangereuses, et doit être prise au sérieux. Elle a des répercussions lourdes sur la vie quotidienne… et un coût socio-économique considérable.
Par ailleurs on vient de l’évoquer, une HBP mal traitée peut entraîner des complications pénibles voire dangereuses : infections urinaires à répétition, présence de sang dans les urines, calculs vésicaux. Dans certains cas même, la pression exercée sur l’urètre par la croissance de la prostate est telle que l’urine ne peut plus être évacuée. Il s’ensuit une rétention aiguë d’urine et cet épisode dangereux nécessite toujours une intervention en urgence. Si vous éprouvez des envies fréquentes et impérieuses d’uriner, des mictions laborieuses ou incomplètes, consultez sans tarder votre médecin généraliste.