Hépatite B : chercher les facteurs de risque

24 janvier 2011

Entre 2008 et 2009, l’Institut de Veille sanitaire (InVS) a recensé sur l’ensemble du territoire français, 1 916 nouveaux patients pris en charge pour hépatite B chronique. Parmi ces derniers, 78% étaient nés dans un pays de moyenne ou forte endémie.

Pour 67% des malades, le diagnostic a été posé de manière fortuite, à l’occasion d’un bilan de santé. Seuls 15% d’entre eux se sont vus proposer un dépistage en lien avec des facteurs de risque avérés, liés à l’hépatite B. Selon l’InVS, « 15% des cas ont été découverts à la suite d’une démarche diagnostique liée à une anomalie de la biologie hépatique, à un bilan de cirrhose ou d’un carcinome hépatocellulaire ». Enfin pour 2% des cas, les circonstances de la découverte d’une sérologie positive ont été classées de manière non spécifique.

« Ces résultats suggèrent un dépistage de l’hépatite B insuffisamment ciblé sur les facteurs de risque. (Ce dernier) devrait être amélioré par des campagnes de sensibilisation – des médecins et du grand public – sur les expositions à risque » souligne l’InVS. L’Institut insiste également sur la nécessité d’informer l’entourage des patients sur l’importance de la vaccination contre l’hépatite B.

Près de 10% des 1 217 malades pour lesquels l’information est renseignée, rapportent une « consommation excessive d’alcool actuelle ou passée ». Les hommes sont particulièrement concernés, puisqu’ils sont 7 fois plus nombreux dans ce cas, que les femmes.

Rappelons que l’hépatite B est à l’origine de pratiquement 10% des transplantations hépatiques en France. Dans 20% des cas elle évolue vers une cirrhose. Et selon l’OMS, le virus de l’hépatite B est à l’origine de 60% à 80% des cancers primaires du foie dans le monde.

  • Source : InVS, 18 janvier 2011

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