Hépatite B et C : quand on nous ressert de vieux chiffres…

En 2001 en France, entre 4 000 et 5 000 décès étaient associés au virus de l’hépatite B (VHB) ou à celui de l’hépatite C (VHC). C’est ce qui ressort d’une estimation nationale publiée ce matin par l’Institut de Veille sanitaire (InVS), dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire.

L’enquête a porté sur 1 000 certificats de décès mentionnant soit des maladies du foie, soit le VIH ou une infection sans autre précision. Une enquête complémentaire auprès des médecins certificateurs a également été diligentée.

Au total, 1 507 patients auraient succombé en 2001, « à une maladie associée » au VHB, et 3 618 au VHC. Soit respectivement 2,5 et 6,1 décès pour 100 000 habitants. Quant aux décès « directement imputables » aux deux virus, ils étaient de 1 327 pour le VHB et de 2 646 pour le VHC (respectivement 2,2 et 4,5 décès pour 100 000 habitants).

Pour les sujets infectés par le VHB, 93% avaient une cirrhose et 35% un carcinome hépatocellulaire. Dans le groupe infecté par le VHC, 95% avaient une cirrhose et 33% un carcinome hépatocellulaire. Un dernier point : un patient sur 10 (qu’il ait été porteur du VHB ou du VHC) s’est révélé co-infecté par le virus du SIDA. Pour les auteurs, « ces données confirment la gravité de l’infection et la nécessité d’entreprendre des programmes de dépistage et de prise en charge des sujets infectés par le VHB et le VHC ».

Certes, mais il est dommage qu’aucune donnée plus récente ne soit disponible. Et cela, d’autant plus que les mêmes chiffres avaient déjà été avancés par l’InVS… en 2006. On se demande donc quelle est la valeur ajoutée de ce travail. Enfin, un parallèle avec d’autres pays européens aurait certainement été le bienvenu, pour situer la France en termes de performance de santé publique.

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  Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), n°27