Hépatite B : les Français mieux vaccinés
10 juillet 2012
La couverture vaccinale contre l’hépatite B a fortement progressé en France, depuis quelques années. C’est ce qui ressort d’un numéro spécial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) centré sur les connaissances, perceptions et attitudes des Français face aux hépatites B et C. Ce travail par ailleurs met en évidence la persistance d’une certaine confusion dans l’esprit de nos concitoyens, entre ces deux affections.
Michel Bonjour est le président de l’association SOS hépatites en Franche-Comté, et le vice-président du Comité de suivi et de prospective du Plan national hépatites virales B et C 2009-2012. Dans l’éditorial du BEH, il se félicite de ce qu’ « entre 2007 et 2010, la couverture vaccinale contre l’hépatite B (première dose de vaccin), (ait) augmenté de 160% chez les nourrissons de 6 mois ».
Selon lui, « l’augmentation du nombre de tests tend à montrer un dépistage élargi, mais peut-être moins bien ciblé sur les populations à risque. » C’est-à-dire sur les personnes ayant des comportements sexuels à risque, celles qui sont originaires de zones de forte endémie, les usagers de drogues par voie intraveineuse ou intra-nasale, et les personnes ayant des antécédents d’usage de drogues. « L’arrivée des tests rapides d’orientation et de diagnostic (TROD) devrait permettre d’aller au plus près de ces populations, souvent en situation de précarité sociale ».
Un sujet méconnu ?
Les résultats de l’étude qui fait l’objet de la publication du BEH, traduisent aussi une certaine confusion dans l’esprit des Français, entre les différentes formes d’hépatites virales. Ainsi paraissent-ils éprouver quelque difficulté à faire la différence entre les hépatites B et C – notamment quant à leur mode de transmission. « Ces résultats pourraient être favorablement repris dans le cadre de nouvelles campagnes d’information et de prévention auprès du grand public » analyse Michel Bonjour.
Le rôle du médecin traitant
Il salue par ailleurs, la meilleure adhésion des généralistes à la vaccination. Plus de 9 médecins généralistes sur 10 (94%) aujourd’hui, se disent favorables à cette dernière. Ce succès grandissant a également un autre motif, qui est l’admission au remboursement du vaccin hexavalent qui intègre, précisément, une valence contre l’hépatite B. Ainsi 58,1% des médecins qui se disent « très favorables » à la vaccination proposent-ils systématiquement cette solution.
Selon Michel Bonjour enfin, « il est nécessaire d’apporter aux médecins généralistes des arguments sur l’importance du bénéfice/risque de la vaccination, afin qu’ils ne soient pas démunis devant la réticence de certains parents ».
Aller plus loin :
– Consultez le dossier Les hépatites virales du ministère de la Santé ;
– Consultez l’intégralité de la dernière livraison du BEH : Numéro thématique – Connaissances, perceptions et attitudes vis-à-vis des hépatites virales B et C en France.