











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Hépatite B : les Français mieux vaccinés
Michel Bonjour est le président de l’association SOS hépatites en Franche-Comté, et le vice-président du Comité de suivi et de prospective du Plan national hépatites virales B et C 2009-2012. Dans l’éditorial du BEH, il se félicite de ce qu’ « entre 2007 et 2010, la couverture vaccinale contre l’hépatite B (première dose de vaccin), (ait) augmenté de 160% chez les nourrissons de 6 mois ».
Selon lui, « l’augmentation du nombre de tests tend à montrer un dépistage élargi, mais peut-être moins bien ciblé sur les populations à risque. » C’est-à-dire sur les personnes ayant des comportements sexuels à risque, celles qui sont originaires de zones de forte endémie, les usagers de drogues par voie intraveineuse ou intra-nasale, et les personnes ayant des antécédents d’usage de drogues. « L’arrivée des tests rapides d’orientation et de diagnostic (TROD) devrait permettre d’aller au plus près de ces populations, souvent en situation de précarité sociale ».
Un sujet méconnu ?
Les résultats de l’étude qui fait l’objet de la publication du BEH, traduisent aussi une certaine confusion dans l’esprit des Français, entre les différentes formes d’hépatites virales. Ainsi paraissent-ils éprouver quelque difficulté à faire la différence entre les hépatites B et C – notamment quant à leur mode de transmission. « Ces résultats pourraient être favorablement repris dans le cadre de nouvelles campagnes d’information et de prévention auprès du grand public » analyse Michel Bonjour.
Le rôle du médecin traitant
Il salue par ailleurs, la meilleure adhésion des généralistes à la vaccination. Plus de 9 médecins généralistes sur 10 (94%) aujourd’hui, se disent favorables à cette dernière. Ce succès grandissant a également un autre motif, qui est l’admission au remboursement du vaccin hexavalent qui intègre, précisément, une valence contre l’hépatite B. Ainsi 58,1% des médecins qui se disent « très favorables » à la vaccination proposent-ils systématiquement cette solution.
Selon Michel Bonjour enfin, « il est nécessaire d’apporter aux médecins généralistes des arguments sur l’importance du bénéfice/risque de la vaccination, afin qu’ils ne soient pas démunis devant la réticence de certains parents ».
Aller plus loin :
– Consultez le dossier Les hépatites virales du ministère de la Santé ;
– Consultez l’intégralité de la dernière livraison du BEH : Numéro thématique – Connaissances, perceptions et attitudes vis-à-vis des hépatites virales B et C en France.
Source : BEH, n°29-30, 10 juillet 2012
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