Hépatite C : le dépistage, la clé de l’éradication
04 octobre 2017
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Grâce aux nouveaux antiviraux à action directe (NAAD), les malades peuvent désormais guérir de l’hépatite C. Et en France, depuis début 2017, l’accès à ces traitements peut être proposé à tous les patients. Toutefois, trop nombreux sont les malades qui ignorent leur statut sérologique. Pour remédier à cette situation et par la même éradiquer le virus, l’Association française d’Hépatologie (AFEF) milite pour le dépistage universel.
L’hépatite C chronique est devenue aujourd’hui la seule maladie virale chronique à pouvoir être guérie. Grâce aux nouveaux antiviraux à action directe (NAAD), « plus rien ne devrait s’opposer à l’éradication de cette pathologie », estime l’AFEF. « Pourtant, du fait de l’hétérogénéité du dépistage de l’hépatite C en France, 75 000 patients ignorent encore leur infection. » Voilà pourquoi, à l’occasion de son congrès annuel*, la Société française d’Hépatologie demande la mise en place du dépistage universel de l’hépatite C en France.
Ainsi ? « il est important de dépister et de traiter rapidement les populations les plus à risque que sont les usagers de drogues, à la fois fréquemment touchés et les plus à risque de contaminer leur entourage », recommande l’AFEF. « Il faut aussi dépister les sujets nés à l’étranger chez qui la fréquence de l’infection est globalement plus élevée que chez les patients nés en France. »
Guéris mais fragilisés
Le dépistage universel pourrait permettre d’atteindre l’éradication de la maladie. Mais un suivi des malades guéris est également nécessaire. En effet, « la guérison du virus n’équivaut pas à la guérison du foie chez tous les patients », note l’AFEF. Laquelle souligne trois points d’importance concernant l’hépatite C :
- « Un patient guéri peut se réinfecter. Ceci doit être expliqué aux patients et 0 ceux qui gardent des facteurs de risque de contamination. Ils doivent être dépistés régulièrement pour traiter rapidement une réinfection potentielle » ;
- « Le risque d’aggravation de la maladie du foie, même après la guérison du virus, si le patient a d’autres maladies du foie » ;
- « La persistance d’un risque de complication des cirrhoses pré-existantes au traitement, comme le cancer du foie qui reste la 1ère cause de décès dans cette maladie. Ces différents points nécessitent chez certains patients la poursuite d’un suivi régulier et une prise en charge médicale spécialisée. »
A noter : au total, 400 000 décès par an dans le monde et 2 500 chaque année en France sont enregistrés.
*à Nice du 4 au 7 octobre 2017
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Source : Association française pour l’étude du foie (AFEF), 26 septembre 2017
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet