Hépatite C : des stylos injecteurs qui s’enrayent

10 février 2012

« Piston bloqué, volume délivré inférieur au volume habituel… ». Les stylos injecteurs ViraféronPeg® (peg-interféron alfa-2b) connaîtraient des défauts de fonctionnement. Ce dispositif médical permet l’auto-administration d’interférons pégylés, indiqués dans le traitement de l’hépatite C. L’AFSSaPS recommande aux patients concernés de consulter leur médecin afin qu’ils s’assurent du bon fonctionnement de l’appareil.

Le plus souvent en association avec la ribavirine, les interférons pégylés s’administrent en une injection sous-cutanée hebdomadaire, par le patient lui-même. Depuis l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de ViraféronPeg®, en 2002, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) a reçu « 20 réclamations concernant des défauts de fonctionnement du stylo injecteur », indique-t-elle. Les difficultés d’utilisation peuvent notamment aboutir « à la non-injection ou à l’injection partielle du produit ».

De son côté, le laboratoire MSD-France, qui commercialise le dispositif, « a reconnu avoir été destinataire de nombreuses réclamations sur le fonctionnement de ce stylo injecteur (250 en 2011) ». Le fabricant « envisage d’apporter des modifications techniques, voire de repenser sa conception », ajoute l’AFSSaPS.

Dans l’immédiat, l’Agence « conseille aux patients de reprendre contact avec les professionnels de santé qui les surveillent pour qu’ils s’assurent avec eux de l’utilisation correcte de leur stylo injecteur et de l’efficacité de leur traitement ». Un comité d’experts devrait se réunir dans les 10 jours. Son objectif : « préciser les risques liés à ces dysfonctionnements et de proposer les mesures adaptées à la garantie de l’efficacité du traitement », conclut l’AFSSaPS.

  • Source : AFSSaPS, 9 février 2012

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