Hépatite C : deux malades sur trois guérissent…
26 avril 2004
Chaque année en France, 5 000 personnes sont contaminées par le virus de l’hépatite C. Au total, 600 000 patients sont concernés. Pour 10% à 20% d’entre eux, la maladie peut évoluer vers des complications graves : une cirrhose voire un cancer du foie.
Si les traitements permettent aujourd’hui de guérir deux malades sur trois, des lacunes existent encore dans le dépistage. Actuellement dans notre pays, entre 30% et 50% des porteurs du virus ne sont pas traités, faute d’avoir été dépistés !
Lors d’une hépatite, les cellules du foie sont détruites. Elles sont remplacées par un tissu qui durcit la texture du foie et le rend beaucoup plus difficile à irriguer par le sang. On parle alors de fibrose, un état qui peut ensuite évoluer en cirrhose. D’autres malades enfin peuvent être victimes d’un hépato carcinome, le redoutable cancer hépatique.
Pour évaluer la sévérité des lésions, une biopsie est généralement nécessaire. En pratique, le médecin prélève des fragments de tissu hépatique, sous anesthésie locale. Il y a aujourd’hui quelques alternatives à cet examen invasif, source d’inquiétude pour un grand nombre de patients. En France notamment où quatre établissements hospitaliers sont équipés du Fibroscan. Il s’agit d’un appareil qui, en 5 minutes et sans incision, évalue le degré de fibrose hépatique. En clair, plus le foie est rigide plus la fibrose est importante.
Il est en effet essentiel de connaître l’avancement de cette dernière pour déterminer la prise en charge thérapeutique. Actuellement, les traitements de l’hépatite C reposent sur l’association d’interférons et de ribavirine. S’ils sont pourvus d’effets secondaires parfois importants, ils demeurent tout de même le seul moyen efficace pour lutter contre la maladie et donner toutes ses chances au patient.