Hépatite C : la drogue et… encore la drogue

27 mai 2003

L’Institut de Veille sanitaire (InVS) publie les résultats de la surveillance épidémiologique de l’hépatite C (VHC) en France. Des progrès sont encore nécessaires dans le dépistage et la prise en charge, surtout parmi les usagers de drogues injectables…

L’activité de dépistage des laboratoires d’analyse de biologie médicale (LABM) a augmenté de 10% entre 2000 et 2001. Cependant, ce résultat doit être nuancé. Car il a été obtenu parallèlement à une incitation au dépistage. Quant à la prise en charge clinique et thérapeutique des patients, elle est devenue plus précoce et logiquement, le nombre de nouveaux cas traités a augmenté. Il est ainsi passé de 8 000 en 1998 à 10 000 en 2001.

Toutefois, pour plus d’un tiers des patients atteints d’hépatite chronique la découverte d’une séropositivité a été fortuite. Dans un cas sur trois, le dépistage a été réalisé du fait de l’existence connue d’un facteur de risque. Pour les responsables de l’InVS, « la précocité du dépistage peut donc encore être améliorée. »

Selon l’InVS, les deux facteurs de risque les plus fréquents sont des antécédents de transfusion sanguine, et/ou d’utilisation de drogues par voie intraveineuse. L’absence totale de l’un ou de l’autre facteur n’est documentée que dans 10% à 14% des cas. Les résultats observés sur une cohorte d’usagers de drogues injectables montrent que la prévalence du VHC reste toujours très élevée parmi cette population (73%) et que ce réservoir est d’une telle importance qu’il continue d’alimenter la transmission.

  • Source : BEH, n°16-17/2003

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