Hépatite C : le risque de transmission hospitalière reste bien réel

27 août 2001

Un infirmier anesthésiste infecté par un malade porteur chronique du virus de l’hépatite C (VHC) a, par la suite, lui-même infecté cinq autres patients.
Cette observation, rapportée à la fin de l’année passée aux autorités allemandes, illustre bien que le danger représenté par cette forme d’hépatite est universellement présent. Essentiellement transmise par voie sanguine, l’hépatite C a des conséquences d’autant plus graves qu’elle évolue vers une forme chronique dans plus de 70% des cas.

Or d’après les données épidémiologiques disponibles, 30% des contaminations seraient d’origine iatrogène. C’est-à-dire qu’elles se produiraient en relation avec un traitement médical ou chirurgical. L’utilisation de matériel insuffisamment stérilisé, dans le cadre par exemple d’examens endoscopiques, est assez souvent impliquée pour que les pouvoirs publics rappellent régulièrement hôpitaux et cliniques au strict respect des normes de stérilisation.

Pour autant, la transmission directe par un soignant demeure rarissime. Elle relève plutôt du chirurgien que de l’anesthésiste, lequel réalise beaucoup moins d’actes invasifs. Rare, elle n’est donc pas impossible comme vient le rappeler l’observation de Stefan Ross, virologue à Essen en Allemagne.

  • Source : American Journal of Public Health, août 2001

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