Hépatite C : seuls 3 Français sur 10 dépistés
26 décembre 2019
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L’hépatite C se guérit bien… si elle traitée à temps. Mais le recours au dépistage, premier pas vers une prise en charge médicale en cas de contamination, reste insuffisant en France.
Maladie chronique contractée par la transmission du virus VHC, l’hépatite C touche 193 000 patients en France (données 2016). Mais à quel point l’importance du recours au dépistage est-elle bien identifiée ? Pour le savoir, une enquête a été menée auprès de 1 030 Français*.
Résultat, « près de 80 % des volontaires affirment que le dépistage du virus de l’hépatite C représente la meilleure chance d’éradiquer la maladie d’ici 2025 ». Paradoxalement, « seulement 31 % des Français a déjà fait au moins un test de dépistage». Comment l’expliquer ? Plusieurs obstacles freinent l’accès à cette démarche préventive.
Tout d’abord, l’hépatite reste asymptomatique dans 80% des cas. Pas évident de penser à consulter sans ressentir la moindre douleur ou anomalie. A ce jour, 7 500 personnes contaminées ne seraient pas diagnostiquées. Autre point, la tendance à croire que ce genre de maladie n’arrive qu’aux autres. Au total, « 22 % pensent qu’ils ont moins de risques que les autres d’être contaminés et que le risque de l’être est très faible en France (21 %) ».
Dans les formes symptomatiques, le patient peut éprouver des épisodes de fièvre, de fatigue, un manque d’appétit, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, une coloration plus sombre des urines, une coloration grisâtre des selles, des douleurs articulaires et un ictère (jaunissement de la peau et du blanc des yeux).
L’hépatite C se guérit bien si la prise en charge survient à temps. Ainsi, selon l’Agence Nationale de Recherches sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS), « plus de 95 % des personnes infectées de manière chronique par le virus de l’hépatite C sont désormais guéries après quelques semaines de traitement** ».
A noter : cette maladie hépatique constitue aussi une cause majeure de cancer du foie. Chaque année en France, l’hépatite C coûte la vie à 2 600 patients.
*Enquête YouGov/Abbott sur « Les Français et l’hépatite C », réalisée sur 1030 personnes représentatives de la population française de plus de 18 ans. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France, du 30 au 31 juillet 2019, selon la méthode des quotas. Réalisée par les laboratoires Abbott.
** antiviraux à action directe (AAD) pangénotypiques
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Source : Organisation Mondiale de la Santé, Inserm, SOS Hépatites
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Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet