Hépatite C, un cheval de retour !
08 juin 2001
Le ministre délégué à la Santé lance une nouvelle campagne en faveur du dépistage de lhépatite C. Cette maladie frapperait 600 000 Français, dont un tiers lignore. La campagne qui doit débuter le 15 juin dans la presse, se poursuivra durant lautomne sous forme dannonces à la radio.
Les arguments développés laissent une certaine place à la nouveauté. En effet, les messages mettront laccent sur les risques liés à certains actes non médicaux qui provoquent des effractions cutanées. Les tatouages et les piercings notamment.
Le virus de lhépatite C (VHC) na été identifié quen 1988. Première voie de contamination, lutilisation de drogues par voie intraveineuse. Les autres sources de contage examens médicaux invasifs comme les fibroscopies, transfusions sanguines sont en effet sous contrôle depuis quelques années. Inapparente dans 75% des cas, la maladie évolue une fois sur deux sous une forme chronique qui, à terme de 10 ou 15 ans, peut aboutir à une cirrhose ou un cancer du foie. Enfin le traitement reste lourd.
Le vrai problème de lhépatite est cependant que linfection ne semble pas reculer, faute dune réelle prise de conscience. La première campagne gouvernementale en faveur du dépistage sest soldée par un échec, les médecins ne se prêtant pas à la prescription des tests diagnostiques.
Sans cette étape indispensable, les autres mesures nauront quun effet limité : la vente libre des seringues, linformation sur les dangers de certaines pratiques artistiques ne permettront pas de mesurer lévolution dun risque dont limportance initiale est inconnue
Conclusion : la vraie cible de la campagne lancée par Bernard Kouchner est constituée par
les médecins prescripteurs du test de dépistage du VHC.