Hépatite E : danger pour certains patients à risque
08 août 2011
Chaque année en France, des cas d’hépatite E (VHE) en nombres significatifs sont signalés. En 2009 par exemple, 250 cas ont été observés, dont 70% d’origine autochtone. Cette hépatite à transmission féco-orale, alimentaire et zoonotique (c’est-à-dire par le contact d’animaux), peut dans la plupart des cas être soignée.
Chaque année toutefois, un ou deux patients doivent subir en urgence une greffe de foie. Les patients immunodéprimés sont particulièrement à risque. En effet, chez les sujets sous traitement immunosuppresseur ou présentant une hémopathie, ou encore chez les séropositifs au VIH, le VHE peut évoluer vers un portage chronique du virus. Pour se prémunir d’une infection, respectez les règles suivantes.
– L’hygiène est la base de la prévention contre la transmission de cette hépatite. Lavez-vous les mains systématiquement avec du savon à la sortie des toilettes et avant de préparer les repas. Faites de même après tout contact avec des animaux vivants ou des produits d’origine animale ;
– Ne consommez pas d’eau non traitée, comme par exemple celle extraite d’un puits ou provenant de rivières ou de torrents. Privilégiez l’eau du robinet ;
– Cuisez toutes les viandes. Tous les aliments issus d’animaux doivent être cuits à cœur. Cela signifie que la viande ne doit plus présenter aucune zone rosée. Respectez bien les consignes de cuisson et de consommation indiquées sur l’étiquette de chaque produit ;
– Si vous êtes malade et notamment immunodéprimé, ne consommez pas, même cuits, les produits les plus à risque. Il s’agit des aliments à base de foie cru de porc (saucisses de foie fraiches ou sèches, foie sec, figatelli et quenelles de foie) et des produits à base de sanglier ou de cerf (abats, viande). La fressure (cœur, foie, rate et poumons du gibier) est tout particulièrement dangereuse. D’autant qu’elle est souvent consommée presque crue par les amateurs.
– Si dans le cadre de votre activité professionnelle ou de loisirs, comme la chasse, vous êtes en contact avec des carcasses d’animaux ou des bêtes vivantes, prenez les précautions de rigueur. Respectez toujours les règles d’hygiène et de comportement apprises lors de votre formation. Il s’agit notamment de suivre les consignes de tenue des locaux, du matériel et de comportement. Et en cas de symptômes (coloration jaunâtre de la peau, urines sombres et selles pâles, perte d’appétit, douleurs abdominales et sensibilité à la palpation, nausées, vomissements et fièvre), consultez un médecin en indiquant votre activité professionnelle ou de loisirs.