Hépatites : la moitié des malades s’ignore
27 juillet 2012
Ce samedi 28 juillet marquera la deuxième édition de la journée mondiale contre les hépatites. C’est l’occasion pour la Direction générale de la Santé (DGS), en France, de faire le point sur les hépatites B et C.
« Les hépatites représentent une priorité de santé publique mondiale, au même titre que le VIH, la tuberculose et le paludisme » rappelle la DGS. En France, pays qualifié de « zone de faible endémie », pas moins de 280 000 patients sont atteints par le virus de l’hépatite B et plus de 230 000 par celui de l’hépatite C. Or d’après la DGS, « seule la moitié d’entre eux sait qu’elle est infectée ».
En effet, les hépatites virales sont souvent asymptomatiques. En s’aggravant, elles peuvent aboutir « à des complications mortelles, telles que les cirrhoses et les cancers du foie ».
Lutter contre ce fléau
C’est pourquoi en France, entre 2009 et 2012, la DGS a déployé un plan national de lutte contre les hépatites B et C. Objectif : « réduire la transmission des virus, renforcer le dépistage pour orienter les patients vers une prise en charge médicale précoce (…) et développer la surveillance épidémiologique ».
Ainsi, d’après la DGS « des avancées notables ont été obtenues » concernant:
– la couverture vaccinale des nourrissons : « 81% des nourrissons âgés de 6 mois ont reçu une dose de vaccin contre le VHB en 2010 contre 31% en 2007 »;
– l’accroissement des tests de dépistage réalisés pour les hépatites B et C ;
– l’amélioration des méthodes diagnostiques et thérapeutiques : « plus de 80% des hépatites chroniques B sont contrôlées et 70% à 80% des patients atteints d’une hépatite chronique C en guérissent ».
En revanche, « la couverture vaccinale des adolescents reste insuffisante, tout comme l’accès aux tests de dépistage des populations les plus à risques ». La DGS en recense six catégories :
– les populations en situation de précarité ;
– les migrants originaires de pays à moyenne ou forte endémie ;
– les détenus ;
– les usagers de drogues ;
– les sujets ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples ;
– les personnes tatouées ou percées.
La DGS rappelle également que les modes de transmission prédominant en France sont « la transmission sexuelle pour l’hépatite B et l’usage de drogues par voie veineuse ou nasale pour l’hépatite C ». Elle souligne que « la prévention de ces maladies repose principalement sur la vaccination pour l’hépatite B et la politique de réduction des risques pour l’hépatite C ». Elle appelle enfin, les populations à risque « à se faire dépister le plus tôt possible ».