Herpès génital: la nouvelle vague

Les européens craignent l’arrivée sur le vieux continent d’une nouvelle épidémie d’herpès génital. En 10 ans, les britanniques ont en effet observé une augmentation de plus de 50% du nombre de cas diagnostiqués, cependant que d’après l’Institut Alfred Fournier de Paris le nombre de cas aurait augmenté de 70% en 6 ans, entre 1984 et 1990! Si en 1996 on a diagnostiqué en Grande-Bretagne 27.500 cas d’herpès génital dont 15.000 identifiés comme des premiers épisodes de l’infection, on évalue à 600.000 chaque année le nombre des poussées d’herpès génital recensées en France.

Encore faut-il savoir que seules 20% des récurrences de la maladie donnent lieu à des symptômes. Dans les autres cas il y a excrétion de virus, sans symptômes mais avec le risque bien réel de contaminer son partenaire en toute ignorance. Favorisée par la libération des mœurs qui a vu augmenter le nombre des partenaires sexuels, la dissémination du virus herpétique prend les allures d’une épidémie. S’il n’existe pas encore de chiffres globaux dans tous les pays, on évalue le nombre des personnes concernées à 5 millions en France, et à 25 millions aux Etats-Unis.

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  Source : Arch. Intern. Med. Volume 160, Feb 28, 2000