Le houblon, de la bière aux bouffées de chaleur

07 novembre 2016

Pour beaucoup, le houblon rime avec « fabrication de bière ». Mais cette plante pourrait également être d’une aide précieuse pour traiter certains symptômes. Ceux liés à la ménopause par exemple.

On attribue traditionnellement au houblon des activités sédatives et hypnotiques. Ainsi dans les campagnes remplissait-on les oreillers pour des nuits paisibles. Une étude espagnole en 2012 a montré que 2mg de houblon réduisait en effet l’activité nocturne de l’organisme. Cette observation a mené les auteurs à recommander l’administration de bière sans alcool pour les patients souffrant d’insomnie.

Un anti-bouffées de chaleur

D’autre part, le houblon présenterait également une action oestrogénique. Il aurait ainsi un effet sur les symptômes de la ménopause. Un essai clinique dont les résultats ont été publiés dans la Revue de Phytothérapie pratique de 1990 a mis en évidence qu’un extrait aqueux de houblon permettait de diminuer le nombre de bouffées de chaleur pour les trois quart des patientes incluses.

D’autre part, un gel contenant de l’acide hyaluronique, des liposomes, de la vitamine E et des phyto-oestrogènes de houblon a été testé en 2006 pour soigner les troubles vaginaux accompagnant la ménopause et s’est révélé bien adapté.

En raison de l’absence de toxicité, aucune restriction d’emploi – sans alcool – n’est recommandée à ce jour.

  • Source : The sedative effects of hops (Humulus lupulus), a component of beer, on the activity/rest rhythm - Acta Physiol Hung. 2012 Jun;99(2):133-9. doi: 10.1556/APhysiol.99.2012.2.6 ; Goetz P. Traitement des bouffées de chaleur par insuffisance ovarienne par l’extrait de houblon (Humulus Lupulus), Revue de Phytothérapie Pratique 1990 ; (‘)13-15 ; Morali G, Polatti F, Metelitsa EN, Mascarucci P, Magnani P, Marre GP. Open, non-controlled clinical studies to assess the efficacy and safety of a medical device in form of gel topically and intravaginally used in postmenopausal women with genital atrophy. Arzneimittelforschung 2006;56(3):230-8

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Vincent Roche

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