HPV et Gardasil® : des données toujours rassurantes
11 avril 2014
Les données montrent que la réponse immunitaire est meilleure si le vaccin est administré avant 14 ans. ©Phovoir
« Rapport bénéfice/risque favorable ». L’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a mis à jour ses données de pharmacovigilance relatives au vaccin Gardasil®, indiqué contre les papillomavirus humains (HPV). Elles portent sur 5,5 millions de doses et sont rassurantes. De quoi mettre fin à la polémique franco-française actuelle ?
Commercialisé en France depuis novembre 2006, Gardasil® est indiqué dans la prévention des maladies provoquées par les HPV (verrues génitales, lésions précancéreuses, cancer du col de l’utérus). Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande la vaccination des jeunes filles entre les âges de 11 et 14 ans avec un rattrapage jusqu’à 19 ans révolus.
Jusqu’au 20 septembre dernier, 5,5 millions de doses ont été distribuées. Au total, 2 092 notifications d’effets indésirables ont été rapportées dont 503 graves. « La majorité de ces notifications (76 %) correspond donc à des cas non graves (douleurs au site d’injection par exemple) », indique l’ANSM.
« Un nombre faible » de manifestations auto-immunes
« Quant aux manifestations auto-immunes, qui ont fait l’objet d’une attention particulière dans ce nouveau bilan, leur nombre reste faible au regard de la population exposée (127 cas notifiés en France dont 17 cas de sclérose en plaques, depuis le début de la commercialisation) ». Autrement dit, il s’agit de « coïncidences temporelles à une période de la vie où se révèlent les maladies auto-immunes », comme nous le précisait récemment le Pr Daniel Floret, pédiatre (CHU de Lyon) et président du Comité technique des Vaccinations (CTV).
L’ANSM explique enfin, que pour consolider ces données, elle a lancé avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) une étude de pharmaco-épidémiologie. L’objectif est d’évaluer et de compléter les données sur le risque de survenue de maladies auto-immunes chez les femmes vaccinées. Pour l’heure, « l’ensemble des données de surveillance disponibles n’ont pas mis en évidence d’éléments remettant en cause le bénéfice attendu au regard des risques de ce vaccin », conclut l’ANSM.