Hypertension artérielle féminine : une prise en charge défaillante

14 décembre 2018

Les maladies cardiovasculaires n’épargnent pas les femmes. Loin s’en faut. Et l’hypertension artérielle ne fait pas exception. Pourtant cette réalité est trop souvent ignorée. La Société française d’Hypertension Artérielle (SF HTA) émet donc des recommandations adaptées en matière de prévention et de prise en charge de cette pathologie.

« Sur ces dix dernières années, la prise en charge de l’hypertension artérielle (HTA) s’est significativement dégradée chez la femme », rappelle la Fédération française de Cardiologie (FFC). Cette pathologie « est aujourd’hui moins dépistée et moins contrôlée chez elle, notamment à l’approche de la ménopause, alors qu’il s’agit d’une porte d’entrée majeure dans le risque cardio-vasculaire », déplore-t-elle.

De plus, les femmes présentent une « fragilité et [une] prédisposition à développer une HTA en lien avec leur vie hormonale ». Sans oublier que « leur hygiène de vie a évolué de façon défavorable depuis une trentaine d’années avec l’adoption des mêmes comportements à risque que les hommes ».

Des recommandations destinées aux femmes

La FFC et la SF HTA rappellent par conséquent aux femmes l’importance du dépistage, « qui doit être systématique aux 3 périodes clés de leur vie hormonale que sont les périodes d’utilisation des traitements hormonaux et en particulier la contraception, la grossesse et la ménopause ».

En outre « une hygiène de vie optimale, préventive dès le plus jeune âge, [est préconisée] pour combattre les autres facteurs de risque fréquemment associés, principalement le tabac, la sédentarité et le surpoids ».

Des signes à repérer

Les professionnels de santé sont également alertés par les deux fédérations, afin d’améliorer le dépistage de la maladie. « Il existe des signes non spécifiques qui doivent nous alerter, comme les maux de tête, des difficultés de concentration, des vertiges, une fatigue chronique, des troubles visuels ou des bourdonnements d’oreille ou encore des douleurs dans la poitrine voire un essoufflement à l’effort », précise le Pr Claire Mounier-Véhier, Présidente de la FFC.

Pour rappel : l’HTA correspond à une pression du sang en permanence trop élevée dans les artères. Elle est dangereuse car elle fatigue le cœur, crée des lésions graves au niveau des artères et provoque ainsi des accidents aigus cardio-cérébro-vasculaires.

  • Source : FFC, 13 décembre 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Laura Bourgault

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