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« Il s’agit d’une maladie rare qui affecte les vaisseaux sanguins des poumons », explique le Pr Nicolas Lamblin « Concrètement, elle se caractérise par une pression anormalement élevée dans l’ensemble des petites artères pulmonaires ». Elle est causée par un remodelage des parois des petits vaisseaux pulmonaires, entrainant une obstruction progressive.
Le symptôme principal de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est l’essoufflement progressif à l’effort. « Malheureusement, cet essoufflement est souvent banalisé, que ce soit par les patients eux-mêmes ou par les médecins », précise le spécialiste. « Les patients pensent très souvent qu’il est lié à l’âge ou à leur mode de vie. »
C’est pourquoi l’HTAP est diagnostiquée tardivement. « L’essoufflement peut par exemple être attribué à d’autres affections comme l’asthme, l’insuffisance cardiaque ou encore le surpoids et le tabac. Sans compter que les tests pulmonaires ou cardiaques initiaux ne révèlent pas toujours la pathologie. En effet le diagnostic définitif nécessite une expertise spécialisée, souvent disponible uniquement dans des centres experts. »
Pour réduire les délais de diagnostic, le Pr Lamblin préconise plusieurs actions :
Depuis 2005, les plans nationaux maladies rares ont permis de structurer un réseau de soins d’excellence. « En France, un réseau structuré de centres de référence et de compétences garantit un accès rapide à une prise en charge experte. Aucun patient n’est à plus d’1h30 d’un centre dédié », souligne le Pr Lamblin. « Ce modèle permet de poser un diagnostic précis et de proposer un traitement adapté, tout en accompagnant les patients dans leur parcours de soins », conclut le Pr Lamblin.
Pour en savoir plus sur l’hypertension artérielle pulmonaire et les centres experts, consultez le site suivant :
Source : Interview du Dr Nicolas Lamblin, novembre 2024
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche