Hypertension : l’olmésartan et le risque intestinal
07 avril 2014
La tension normale d’un adulte est établie à 120 mmHg quand le cœur se contracte et à 80 mmHg quand il se relâche. ©Phovoir
Pas d’effet de classe. Depuis quelques mois, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) enquêtait sur le risque – rare – d’entéropathies graves (atteintes intestinales sévères) associé à des antihypertenseurs, de la famille des sartans. Au final, seul un d’entre eux – l’olmésartan – serait en cause.
L’olmésartan appartient à la famille des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II). Il est indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle, seul ou en association avec d’autres antihypertenseurs. En France, il est commercialisé sous les noms de Alteis®, Alteisduo®, Axeler®, Olmetec®, CoOlmetec® et Sevikar®.
En juillet 2013, la Food and Drug Administration (FDA) américaine avait relevé des cas graves d’entéropathies – atteintes de l’intestin caractérisées par des diarrhées sévères et une perte de poids – liés à un traitement par olmésartan. En France, des atteintes similaires ont été observées. Dans un premier temps, l’ANSM a confirmé le rôle joué par l’olmésartan dans la survenue de ces entéropathies sévères.
Dans un second temps, elle a tenté de savoir s’il pouvait exister un effet de classe. Autrement dit, elle a souhaité déterminer si cet effet indésirable était observé avec les autres spécialités de la classe des sartans. Résultat : « seul l’olmésartan semble associé à une augmentation du risque d’hospitalisation pour malabsorption intestinale. Pour les six autres sartans (candésartan, éprosartan, irbésartan, losartan, telmisartan et valsartan) ce sur-risque n’a pas été retrouvé », a conclu l’ANSM. A la moindre question, si vous être traité par olmésartan pour votre hypertension artérielle, interrogez votre médecin.