Hypertension : pas toujours ce que l’on croit…

05 avril 2001

Plus de 80% des plus de cinquante ans présentent-ils vraiment une hypertension systolique ? C’est une vraie question, posée par une équipe américaine qui a soigneusement étudié chez plusieurs dizaines de milliers de sujets la pression artérielle systolique, c’est-à-dire le chiffre le plus élevé à la prise de tension.

Comme le souligne l’un des auteurs, le Dr Nathan D. Wong, «plus la pression systolique est élevée plus le risque de décès par maladie cardiaque est important !». Conduite entre 1988 et 1994, cette étude baptisée National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) a porté sur 19 661 adultes. Selon les auteurs, 87 % des sujets de 50 à 59 ans présentaient une hypertension systolique exclusive, sans élévation de la tension diastolique.

Précision des auteurs : le pourcentage de personnes atteintes augmente avec l’âge. Les plus de 50 ans constituent donc une population à risque mais… ce risque continue d’augmenter par la suite.

L’hypertension artérielle (HTA) se caractérise généralement par une pression systolique égale ou supérieure à 140 mm Hg et une pression diastolique égale ou supérieure à 90 mm Hg. L’HTA est dite « systolique » lorsque seul le chiffre le plus élevé augmente au-delà de 140 mm Hg, l’autre demeurant égal ou inférieur à 90 mm Hg.

Il y a plus préoccupant. Selon cette étude, 48 % des hypertendus ne sont pas traités. Et 29 % ne sont pas correctement équilibrés ! Pourquoi ? Parce qu’au début de son évolution, et pendant parfois des années, l’hypertension artérielle ne se traduit par aucun symptôme ! Comme d’ailleurs un grand nombre de facteurs de risques cardiovasculaires tels que l’excès de cholestérol ou de sédentarité…

  • Source : Hypertension, Mars 2001

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