Hypertension : traiter la maladie, mais aussi conseiller le malade !
05 octobre 2001
Au-delà du médicament, le conseil au malade est très important pour une bonne prise en charge de l’hypertension artérielle.
Pour Ebony Boulware, de la Faculté de médecine John Hopkins à Baltimore, c’est la conclusion principale d’un travail mené à partir de 15 études cliniques.
L’hypertension, c’est un vrai problème de santé publique. Elle touche 43 millions d’américains et, en France, plus de 8 millions de patients. Pourtant, un sur trois seulement parvient à un bon équilibre tensionnel. Le problème vient-il des traitements ? Pas forcément. Dans le travail de Boulware, qui a pris en compte le cas de 4 000 patients, l’intérêt d’un bon suivi pédagogique ressort de façon évidente.
Toutes les deux semaines au début de leur traitement, puis ensuite une fois par trimestre, ces malades ont participé à des programmes d’information organisés par des infirmières spécialement formées. Une approche originale, qui a permis un meilleur contrôle tensionnel, par rapport à des groupes qui n’avaient pas bénéficié de cet accompagnement.
Eduquer le patient, c’est avant tout expliquer l’importance essentielle d’une stricte observance du traitement. De mieux en mieux tolérés, moins contraignants grâce à la prise quotidienne unique, les médicaments sont tout de même vécus comme une contrainte. Surtout que dans la majorité des cas, il s’agit de traiter une maladie grave… qui n’entraîne pas de symptômes.
La relation médecin/malade joue ici un rôle primordial. Demain, elle permettra aussi aux hypertendus d’assurer eux-mêmes le suivi de leur tension. Un tensiomètre électronique, en cours d’évaluation par l’AFSSAPS – donnera prochainement les meilleures garanties de fiabilité. Et du même coup, les patients se trouveront libérés du fameux ” effet blouse banche “… et mieux responsabilisés !