Hypertension : une nouvelle référence, la prévention des AVC
21 mars 2002
Moins 13% de maladie ou de mort cardio-vasculaire et, surtout, moins 25% de risque d’accident vasculaire cérébral.
Bjorn Dahlof, de l’université suédoise de Göteborg, a présenté hier à Atlanta une étude qui, selon lui, « établit une nouvelle référence dans le traitement de l’hypertension artérielle (HTA) ». Sur plus de 9 000 malades traités dans 7 pays, l’étude LIFE dont il était le principal investigateur vient en effet de démontrer qu’il est possible de réduire sensiblement les risques d’AVC. Lesquels constituent… la troisième cause de décès dans nos pays industrialisés.
De 1995 à nos jours, tous ces hypertendus d’un âge moyen de 67 ans ont été suivis par des équipes en Scandinavie (Danemark, Finlande, Norvège, Suède, Islande), aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Le traitement utilisé, un antagoniste de l’angiotensine II qui agit très en amont sur le mécanisme déclenchant de l’HTA, est un médicament éprouvé puisque 12 millions de patients dans le monde l’utilisent déjà.
Mais les résultats obtenus représentent une acquisition majeure en ce qu’ils ont permis, enfin, de chiffrer le bénéfice que le patient peut attendre de ce type de traitement en termes d’événements cardio-vasculaires, comme disent les spécialistes.
Le patient et… la collectivité. Avec 150 000 accidents vasculaires cérébraux par an, la France paie un tribut élevé à cette complication de l’hypertension. Plus de 1 milliard d’euros de coûts totaux pour la société en 1999, sans oublier le coût humain de ces accidents : une mortalité élevée dans les suites immédiates de l’accident et, pour beaucoup de malades, de lourdes séquelles motrices ou intellectuelles, qui représentent un handicap à vie…