











« Les appréhensions d’un enfant débutant ne sont pas les mêmes que celles d’un adulte inexpérimenté » nous explique-t-il tout d’abord. « Les tout petits n’ont pas conscience du risque de chute ou de fracture. Ils sont davantage impressionnés et stressés par ce qu’ils ne connaissent pas : les remontées mécaniques, l’altitude, la vitesse… ».
Apprendre à skier : à l’école ou avec les parents ? S’il peut donner l’impression de prêcher pour sa paroisse, notre moniteur tient à nous mettre en garde : « Avec ses parents, un enfant n’aura pas la même attitude qu’avec un étranger. Il sera plus distrait, plus turbulent. Sans compter qu’il aura tendance à mimer les habitudes – bonnes ou… mauvaises – de ses proches ».
En fait, votre bout de chou peut intégrer des cours collectifs dès l’âge de 4 ans. Cette perspective est pour vous un déchirement ? Rassurez-vous, votre rôle restera bien réel. En amont pour l’aider à vaincre ses angoisses, vous devrez le familiariser à la poudreuse. Une bataille de boules de neige ou le simple fait de courir ensemble, sont des activités ludiques qui lui permettront de s’habituer à ce nouvel élément. Une fois sur des skis « notre but est de le rassurer » continue Vincent Michaud. « C’est pourquoi pour les aider à se concentrer, nous n’encourageons pas la présence des parents durant les cours. Malheureusement, l’absence de Maman et Papa rajoute parfois à leur inquiétude… ».
Si votre apprenti skieur ne parvient pas à surmonter ses craintes, ses instructeurs lui accordent une prise en charge particulière. « Nous le prenons à part. Nous faisons de l’individuel au sein du cours collectif. Nous prenons notre temps, nous le faisons asseoir, nous lui donnons un petit goûter… Toute une série de petits trucs pour l’aider à se sentir en confiance ».
Faut-il forcer l’enfant ?
La logique suggère parfois, que la contrainte serait contre-productive. Pourtant, notre moniteur est d’un avis plus nuancé. Une fois encore l’approche au cas par cas s’impose. « Chez certains enfants, le fait d’élever la voix n’aura aucun impact. Chez d’autres en revanche, qui ont besoin d’être poussés et encouragés, une forme de rigueur sera souhaitable ».
N’oubliez pas enfin, que la confiance n’exclut pas le contrôle. Même si votre bambin se sent à l’aise sur ses skis, le port du casque peut lui éviter bien des désagréments en cas de chute. Simplement recommandé mais non obligatoire, ce dernier doit donc être considéré comme… indispensable !
Source : Interview de Vincent Michaud, 12 décembre 2011
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