Il bouge ? Faites-lui son plein de carburant !

26 juin 2007

Bonne nouvelle, nos enfants font du sport. En moyenne 3 heures par semaine, ce qui est mieux qu’il y a 20 ans mais… pas encore suffisant. Pour le Pr Jean-François Duhamel (CHU de Caen), il faudrait atteindre un minimum d’une heure de sport… quotidienne. Attention, alimentation adaptée !

Cette heure quotidienne de sport à l’école mais aussi à l’université, Jean-François Duhamel y tient mordicus. Ce serait à ses yeux « un apport non négligeable à la santé publique en général, et particulièrement à la lutte contre l’obésité. Et cela, sans investissements supplémentaires ». Un plaidoyer qui rejoint celui du Pr Magnus Karlsson (Suède) dont nous nous faisions récemment l’écho. Comme quoi il doit y avoir là un vrai fond de vérité !

Du sport donc, mais pas sans donner à nos petits fauves le carburant dont ils ont besoin. Sachant que la pratique physique entraîne une dépense énergétique de l’ordre de 300 kcal à 600 kcal par heure selon l’activité choisie, il est indispensable « de compenser cette dépense, surtout chez l’enfant sportif » souligne Jean-François Duhamel. Au niveau des équilibres, sa recommandation est de rechercher sur une journée, la répartition suivante : « 10% à 12% de protéines, 28% à 30% de lipides et 60% de glucides ». Concrètement, cela revient à privilégier les céréales –complètes autant que possible – à modérer la quantité de graisses et à maintenir leur consommation une fois par jour de viande ou de poisson ou d’œufs. Sans oublier de boire suffisamment ! Bien boire en effet, c’est à ses yeux « le meilleur moyen d’éviter un retentissement cardio-vasculaire, une augmentation de la température corporelle » lorsque la transpiration n’est pas compensée. Autant de troubles « qui risquent d’entraîner une baisse des performances et à l’extrême, un coup de pompe ou un coup de chaleur. »

Au goûter, viser les biscuits

« Comme ces activités ont généralement lieu entre 17 et 19 heures, c’est dire l’importance primordiale d’un goûter suffisant, lequel doit être idéalement assuré dans l’heure précédant les périodes d’entraînement ou de compétition. La composition des biscuits, riches en céréales et qui renferment en moyenne 60 à 70% de glucides, est à cet égard particulièrement intéressante ». N’oublions pas non plus le caractère pratique des biscuits pour le sportif : compacts, emballés dans des pochons correspondants à un goûter individuel et équilibré.

Il y a en France 15 millions de licenciés sportifs. C’est assurément un bon score, et la moitié de ces sportifs ont moins de 18 ans. Encouragés dans leur pratique à manger ‘sain’ avant ces activités, ils construisent à la fois leur corps et leur santé. Selon le CREDOC, 80% des moins de 15 ans font entre 5 et 7 goûters par semaine. Il est acquis que le fractionnement des repas permet de lutter contre le grignotage et le surpoids. Cette vogue du goûter est donc une bonne chose. Reste à veiller à ce que le « quatrième repas » de la journée soit bien équilibré : un apport en céréales, mais aussi un fruit, un produit laitier et une boisson. Par exemple du lait (cacaoté pour la fête !), une banane ou une pomme, et 3 Petit Lu. Pour qu’ils tiennent les deux mi-temps de leurs matches, c’est important !

  • Source : Intervention du Pr Jean-François Duhamel, MEDEC, Paris, 2007 ; Raphaël Berger, CREDOC 2007

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