











Accueil » Santé Publique » Immunité : sommes-nous trop propres ?
© Maridav/shutterstock.com
Notre société moderne serait trop hygiéniste, selon une idée très répandue. Ce qui empêcherait notamment les enfants de développer une immunité suffisante. Or, selon des chercheurs du University College London et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, cette idée est fausse pour plusieurs raisons.
Certes le nourrisson et le petit enfant ont besoin d’être exposés aux micro-organismes de leur environnement pour développer une protection contre les allergies notamment. Mais la flore peuplant une peau, des intestins et un système respiratoire sains provient en réalité de la mère, des autres membres de la famille de l’enfant ainsi que de l’environnement naturel, et non de l’environnement fabriqué par l’humain. Par conséquent, les micro-organismes présents dans nos maisons ne sont pas ceux nécessaires pour développer l’immunité. Le fait de faire le ménage n’a donc aucun lien avec l’appauvrissement de notre immunité.
Autre argument, les vaccins nous protègent contre les germes pathogènes mais ils participent aussi à la construction de notre système immunitaire. « Nul besoin donc de risquer la mort en nous exposant volontairement à des pathogènes dangereux », soulignent les auteurs.
Enfin, de récents travaux ont révélé que l’association entre le ménage domestique et les allergies provient en réalité de l’exposition aux produits nettoyants et non au fait de nettoyer.
« La théorie selon laquelle la société moderne est trop propre devrait être mise sous le tapis », estime le Pr Graham Rook, principal auteur du travail. « Faire le ménage est une bonne chose, se laver quotidiennement aussi », insiste-t-il.
En revanche, en ce qui concerne les gestes d’hygiène destinés à réduire le risque de transmission d’infections, comme celle de la Covid-19, « il faut cibler les mains et les surfaces exposant le plus à une transmission de germes. Ainsi, nous limitons l’exposition directe des enfants aux agents lavants, potentiellement allergisants », conclut-il.
Source : University College London, juin 2021
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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