











Les premiers essais de traitement des cancers par stimulation immunitaire, pour que le malade en quelque sorte se défende lui-même, remontent à la fin du XIXème siècle ! Puis à la fin des années 60, différentes équipes ont procédé, en France notamment, aux premiers essais vraiment codifiés du vaccin BCG à cette fin.
Ensuite sont venus des « vaccins » préparés à partir de cellules cancéreuses inactivées par rayons X, et injectés dans l’espoir que l’organisme du receveur produise des anticorps spécifiques.
« Tout cela procédait d’une idée brillante » nous explique Thierry Le Chevalier, vice-président chargé du Développement clinique en Oncologie aux laboratoires GSK (Grande-Bretagne). « Une approche qui revenait à donner à l’organisme, la « clé » de l’élimination des cellules cancéreuses, sans assistance chimique ni radiologique. » Et d’elles seules, à la différence des cytotoxiques qui, en détruisant ces dernières, provoquent également bien des dommages collatéraux sur les tissus sains environnants.
« Pourtant, ces tentatives n’ont jamais donné davantage que des résultats parcellaires et peu convaincants. » Ainsi la communauté scientifique professe-t-elle, vis-à-vis de l’immunothérapie des cancers, une attitude a priori réservée. Quant aux thérapies géniques, elles avaient suscité une vague d’espoir dans les années 1990-2000. Elles ne paraissent pourtant pas davantage avoir tenu leurs promesses, faute semble-t-il d’opérer contre des cibles spécifiques, bien individualisées et reconnaissables.
L’utilisation d’un antigène spécifique des cellules cancéreuses, et de ce fait toujours absent des cellules saines comme l’antigène MAGE-A3, pourrait constituer une ouverture majeure dans ce domaine.
Source : de nos envoyés spéciaux à Chicago, American Society of Clinical Oncology (ASCO), 1-5 juin 2007
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