Incontinence urinaire féminine : rompez le silence !

Il y a en France presque 3 millions d’incontinents urinaires, soit de 4% à 5% de la population. Ce sont en grande majorité des femmes. Tous âges confondus, une sur dix en est atteinte. Mais elles n’aiment pas trop en parler. Même au médecin de famille. Pourtant, des traitements efficaces existent.

Si pratiquement 25% des femmes de 85 ans en sont atteintes, cette incontinence affecte aussi la femme jeune : 12% des moins de 45 ans sont dans ce cas, les plus exposées étant celles qui ont eu plusieurs grossesses, qui présentent une surcharge pondérale ou… qui font beaucoup de sport ! Et cela, on le sait moins…

Le sport est évidemment un atout pour garder la forme. Mais sa pratique multiplie par 3 ou 5 le risque d’incontinence urinaire d’effort. Il renforce les abdominaux mais pas les muscles du plancher pelvien qui soutiennent l’appareil urinaire. Ce déséquilibre fait que les viscères abdominaux pèsent de tout leur poids sur les voies urinaires…et ce d’autant plus s’il existe une surcharge pondérale, et que les efforts nécessités par le sport sont violents… Le saut, la course à pied, le volley ball, le basket, le hand-ball, et tous les sports qui impliquent un impact à la réception sont les plus susceptibles de provoquer une perte d’urine.

La rééducation du périnée peut rétablir l’équilibre des forces musculaires. Elle fera disparaître bon nombre d’incontinences, mais si cela ne suffit pas il reste le recours chirurgical. Sous anesthésie locale et par voie vaginale, donc sans cicatrice, une bandelette synthétique placée sous l’urètre pour le soutenir entraîne la guérison complète dans 86% à 96% des cas,. Une intervention très simple et peu invasive, qui ne dure pas plus d’une trentaine de minutes.

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  Source : Association Sommeil Travail Vigilance 81 (SVS 81)