Infarctus : des campagnes d’information efficaces

15 juillet 2003

Dans le Nord-Pas-de-Calais, les campagnes d’information menées sur les bons réflexes en cas d’alerte cardiaque ont porté leurs fruits. Entre 2000 et 2002, les appels au 15 pour infarctus ont augmenté de 170% et le nombre de thrombolyses a doublé.

Méconnaissance des symptômes, mauvais réflexe face à l’urgence… à la fin des années 1990, 70% des victimes d’infarctus dans la région du Nord-Pas-de-Calais échappaient à tout traitement en raison d’appels trop tardifs. Avec un délai moyen de trois heures et demie entre les premiers symptômes et l’appel (contre deux heures pour l’ensemble de la France), la région se situait dans le peloton de queue de notre pays.

Face à cette situation, le SAMU a décidé de se mobiliser avec le soutien des collectivités locales en développant des campagnes d’information : spots télévisés sur les chaînes régionales, sensibilisation des généralistes. En l’espace de trois ans, l’offensive lancée par les acteurs de santé a porté des fruits inespérés.

Le délai entre le début des premiers signes et le traitement par thrombolyse – pour dissoudre le caillot responsable de l’infarctus – a été réduit à deux heures. Et aujourd’hui, les usagers de la région ont une bien meilleure connaissance des symptômes de l’infarctus. Ils ont surtout acquis le bon réflexe, qui est d’appeler le 15. Ce changement de comportement a permis d’augmenter considérablement le nombre de vies sauvées. En 2002, seulement un tiers des malades a échappé aux traitements.

  • Source : Le Quotidien du Médecin, n°7354, p.11

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