Infections respiratoires… gare à la clim !

07 juillet 2022

Lorsque les températures extérieures dépassent les 35°C voire les 40°C comme c'est en ce moment le cas en France, les systèmes de climatisation sont parfois salvateurs. Pourtant, ils ne sont pas sans risque. Le choc thermique en est un, mais la clim est aussi pourvoyeuse d’infections respiratoires, parfois graves.

Les systèmes de climatisation ont pour but de rafraîchir l’air intérieur. Mais ils ne sont pas sans danger pour la santé. En effet, si le refroidissement de l’air est trop important, le risque de choc thermique est réel. Mais ce n’est pas le seul. Lorsque l’on passe trop souvent du chaud au froid par exemple, les muqueuses – particulièrement respiratoires – s’irritent. Par conséquent elles sont davantage susceptibles d’être infectées par les virus ou autres bactéries provoquant rhumes et angines notamment. Sans compter que la climatisation assèche l’air, et donc les muqueuses respiratoires.

De plus, lorsque les systèmes de climatisation ne sont pas entretenus correctement, ils peuvent contenir eux-mêmes des microbes qu’ils restitueront dans l’air refroidi. Augmentant là encore le risque de contaminer les occupants de la pièce concernée.

Le risque de légionellose

Plus grave encore : la légionellose. Cette maladie d’origine bactérienne, potentiellement mortelle, expose à une infection pulmonaire aiguë. Les bactéries en cause, appelées Legionella, « font partie de la flore aquatique et sont trouvées dans de nombreuses sources d’eaux douces chaudes », décrit l’Institut Pasteur.

Alors quel rapport avec la climatisation ? Certains systèmes, largement employés dans les hôtels, hôpitaux et autres grands établissements, sont basés sur l’eau pour le refroidissement de l’air. Or si cette eau est contaminée par ces bactéries, celles-ci profitent de températures relativement élevées dans le système lui-même pour proliférer. La contamination se fait ensuite en inhalant des microgouttelettes d’eau expulsée dans l’air. C’est l’entretien régulier des systèmes qui permet de réduire le risque de contamination.

  • Source : ameli.fr – Institut Pasteur

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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